La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 26 août 1789
de Jean Morange

critiqué par Veneziano, le 30 octobre 2009
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Les tables de la Loi : histoire et exposé des motifs
Ce petit ouvrage de cet éminent universitaire, bien que juriste, est avant tout historique et philosophique. Fruit des Lumières et de la Révolution, son adoption fait l'objet d'une discussion aussi passionnée que minutieuse, afin qu'il revête son aura d'universalité, rien de moins. L'opération est réussie, vu qu'elle influence d'autres textes similaires, comme la déclaration des droits de Constitutions récentes et la Déclaration universele des droits de l'homme, l'Assemblée générale des Nations unies s'étant transférée symboliquement, de manière expresse à Paris. Ce texte valait bien une grand-messe ! Aussi cette épopée historique est-elle assez largement enrichie, ce qui peut étonner à ce point, de réflexions religieuses, et des prises de position de l'Eglise catholique, d'abord inquiète, insistant, par la suite, sur l'origine chrétienne des fondements de ce texte.
En fin, il est précisé quelle est la valeur juridique de ce texte fondateur dans la hiérarchies des normes du droit français, comment il est protégé et sa violation finalement sanctionnée. Je ne vous en dis pas plus. Si la question s'est posée, c'est qu'elle n'allait pas de soi. Je vous laisse donc le suspens entier, si vous ne connaissez pas la réponse.
Aussi, si le contenu est bien évoqué, par le compte rendu de la discussion et le contrôle juridictionnel, rapidement retracé, qui en est fait, il est faiblement analysé, ce qui peut être perçu comme un manque. Cela explique l'intitulé de la critique, mais également la raison même de cette présentation, afin qu'il n'y ait pas de quiproquo. Il peut laisser quelque peu sur sa faim, pour cette raison.