La vie passera comme un rêve
de Gilles Jacob

critiqué par Veneziano, le 11 septembre 2009
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Histoires et anecdotes entre coulisses et lumières
L'auteur, très secret, dirige l'une des institutions les plus médiatiques et glamour au monde, le Festival de Cannes. S'il se dévoile en n'oubliant pas de se tailler la part belle, s'il a le relatif bon goût de nous dispenser d'une histoire exhaustive des origines à nos jours de l'événement, il relate bien une vie, comme le titre le laisse présager. Plutôt qu'une histoire, donc, il livre des histoires, des événements, rencontres, caprices ou psycho-drames qu'il a pu vivre, être amené à gérer ou digérer plus ou moins aisément.
Il n'omet pas, et c'est élégant, de rendre hommage aux personnes qu'il admire, comme Fabre Le Bret, Daniel Toscan du Plantier, ou Isabelle Hupert, notamment. Le style est sec et sans concession, ce qui rend l'anecdote distanciée, tour à tour sarcastique et tendre, et l'on sent souvent poindre une pointe de rancune ou d'amusement, quand ce n'est pas, parfois, les deux ; on se demande alors ce qui prime.
Outre quelques grincements de dents par ci par là, l'ouvrage se lit vite, bien qu'il soit épais et reste assez agréable, en laissant le titre tenir sa promesse. On peut donc se laisser tenter.