François Ier ou le rêve italien
de Jack Lang

critiqué par Veneziano, le 3 août 2009
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
L'essentiel
L'élu socialiste retrace l'essentiel de la vie du monarque, sans grande fioriture, ce qui n'est pas son genre, mais avec un certain délayage. La personnalité et la psychologie du Roi ne ressortent presque pas, les relations familiales et successorales internes, en-dehors des conquêtes d'influence en Bourgongne, en Italie, en Angleterre et à l'est notamment, s'avèrent réduites, alors que l'hérédité et la loi salique, comme l'auteur le rappelle, assurent encore l'essentiel de l'accession au pouvoir. Il montre toutefois bien qu'il arrache le Royaume à la vassalité pour rentrer pleinement dans les Temps modernes, via cette phase de Renaissance qui porte pleinement son nom ; et c'est là que son attirance vers et pour l'Italie a joué son rôle. L'auteur a l'honnêteté d'annoncer l'angle d'attaque, par ailleurs légitime, mais cela n'a pas suffi, et je reconnais là ma subjectivité, à me départir de mon impression d'incomplet, accentué par un tirage en longueur.
De surcroît, s'il s'agit de parler de son goût pour l'Italie, l'importance donnée aux arts, l'importation d'influence sur les châteaux qu'il s'est fait édifier, comme à Chambord et Fontainebleau, et l'imigration de Léonard sollicitée par lui eussent pu attirer davantage l'attention de l'ancien et éminent Ministre d'Etat, Ministre de la Culture, auprès d'un autre Chef d'Etat bâtisseur.