Rien n'est plus précieux que la liberté et l'indépendance
de Pierre Falardeau

critiqué par Dirlandaise, le 12 juillet 2009
(Québec - 68 ans)


La note:  étoiles
Un vibrant plaidoyer pour l'indépendance
Tout le monde au Québec connaît Pierre Falardeau. Mais outre-Atlantique, il n’en est certainement pas de même. Monsieur Falardeau est un ethnologue reconverti en cinéaste et réalisateur de séries télévisées dont le célèbre « Elvis Gratton ». Mais ce qui caractérise avant tout Pierre Falardeau, c’est son nationalisme flamboyant, son amour du peuple québécois et son refus de la soumission et de la dépendance dont il est victime. Avec sa verve et son franc-parler, il s’adresse à ses lecteurs avec un enthousiasme, une virulence du propos qui m’a laissée parfois (souvent…) perplexe mais ô combien admirative et reconnaissante. Oui je suis reconnaissante envers cet homme de me réveiller, de me rentrer dedans avec ses vérités, sa clairvoyance, son honnêteté, ses cris du cœur, sa fierté de faire partie du peuple québécois et de vouloir le libérer de la servitude auquel il est soumis. Car lire Pierre Falardeau, ce n’est pas reposant… au contraire ! Il nous assène des vérités qu’on préférerait souvent ne pas connaître. Surtout moi qui ai tendance à me réfugier dans mon petit monde tout beau et gentil. Mais avec monsieur Falardeau, il faut affronter la réalité bien en face et grandir, s’affirmer, parler et surtout ne pas adopter une attitude passive et soumise de bien-pensants qui se réfugient derrière la majorité et se contentent de vivoter dans leurs petites habitudes de citoyens modèles, pétris d’hypocrisies et de lâcheté dont ils nourrissent généralement leur petit quotidien banal et absurde.

Ce livre est un recueil de textes et d’articles de Pierre Falardeau sur différents sujets tous en rapport avec la politique québécoise interne ou bien sur la politique internationale. Les thèmes de la colonisation, de l’asservissement, de l’exploitation et de la soumission servile y sont abordés. C’est du pur falardisme. Ce n’est pas gentil, ce n’est pas beau et bien. C’est la pensée d’un homme libre et fier qui refuse de se soumettre et qui considère la liberté comme le plus précieux des biens. J’aime bien ce genre de personnage. Il en faudrait plus à mon avis de ces réveilleurs de conscience, de ces gueulards, de ces révoltés, de ces hommes beaux et fiers qui marchent la tête haute et dont le cœur est habité par l’amour de leur patrie et de leur peuple. Ah oui, il en faudrait plus…

« Des pleins de marde de gauche ou des pleins de marde de droite, ça reste des pleins de marde. »

« L’indépendance n’est pas le paradis, ni le remède miracle à tous les problèmes de l’univers. L’indépendance n’est que le moyen de nous donner un État, d’assurer la survie de notre peuple. L’indépendance est une base minimale pour le développement et l’épanouissement du peuple québécois. Et même avec l’indépendance, rien n’est assuré si notre vouloir-vivre collectif s’émousse. Il n’y a pas d’assurance tous risques pour la survie des peuples comme pour la vie des individus. »

« Notre pire ennemi, c’est notre lâcheté, notre angélisme, notre bêtise collective. Chacun est responsable pour tous. Et qu’on ne vienne pas me faire chier avec le chef ou avec le parti. Nous sommes responsables, chacun d’entre-nous, de la défaite de notre peuple ou de la victoire. L’indépendance est une question de vie ou de mort. »