« Vert Palatino » ferait partie d’un ensemble « Les Quatre saisons meurtrières » et en serait le deuxième épisode (« Rouge abattoir », « Vert Palatino », « Bleu catacombes », « Jaune Caravage »), l’épisode printanier. Pour autant, en tant que premier roman de Gilda Piersanti lu, je puis attester qu’ils semblent autonomes même si apparemment l’inspectrice Mariella De Luca, l’héroïne, et son chef, le Commissaire d’Innocenzo, sont les personnages récurrents.
Personnage principal toutefois, la ville de Rome. Au printemps. Un printemps pourri pendant lequel il pleut sans discontinuer au point que le Tibre menace de déborder.
Autre personnage d’importance ; le football avec les deux équipes prestigieuses romaines ; la Lazio et la Roma dont les supporters respectifs sont les adversaires les plus acharnés des autres. Etre « Romanisti » signifie beaucoup et la Brigade Criminelle où exerce notre Mariella De Luca est très majoritairement « Romanisti ».
Tout ça pour dire que si l’intrigue et la manière dont les enquêtes sont menées sont très crédibles et agréables à suivre, le cachet romain, de la ville et de la manière d’y vivre, est un élément important de l’intérêt pris à la lecture.
Une petite fille disparue, Sara, issue du « Corviale », longue barre d’immeuble appelée par dérision « le Serpentone », à la mauvaise réputation. L’agression sur Mariella de Luca en haut de cette barre d’immeubles alors qu’elle n’avait rien d’officiel à y faire. Son insistance à s’impliquer dans l’enquête sur la disparition de Sara, au risque de piétiner le boulevard du service chargé d’enquêter. La faillibilité de Mariella. Les zones de fracture du Commissaire d’innocenzo et de sa femme, partiellement paralysée. Beaucoup d’éléments humains qui contribuent à la prise au sérieux de ce polar.
Et qui donnent envie d’aller voir les autres éléments de l’ensemble.
A noter que Gilda Piersanti, italienne, vit depuis plus de vingt ans à Paris et écrit en français.
Tistou - - 68 ans - 21 juillet 2013 |