Sacha semble être le petit garçon le plus fragile qui existe si l'on en croit sa grand-mère Nina ! Il possèderait toute une palette de maladies : un staphylocoque doré, de l’asthme, une pancréatite, une sinusite chronique et puis serait accessoirement débile. Il est difficile de grandir dans un univers où la figure maternelle est absente puisqu'elle a quitté le domicile pour vivoter avec un artiste alcoolique et où la grand-mère qui prend le relai est exécrable. Elle jure, parjure, se montre dure dans ses propos aussi bien avec Sacha qu'avec son époux. Elle excelle dans la vulgaité. Elle connaît tout un chapelet d'insultes et malgré tout cela elle est un peu touchante. Cette agressivité, cette manière qu'elle a d'étouffer le pauvre garçon cache sans doute des failles et une certaine tendresse, qu'elle manifeste maladroitement je vous le concède.
Ce roman est grave, tragique, parfois amusant ( scène du bain ). Cette histoire de famille ne laisse pas insensible et touche la bizarrerie des sentiments et la manière dont l'homme les manifeste. J'aime beaucoup le titre de ce roman, surtout lorsque l'on comprend dans le contexte de quoi il retourne.
Un roman poignant !
Pucksimberg - Toulon - 45 ans - 9 septembre 2012 |