Vasco, tome 2 : Le prisonnier de Satan
de Gilles Chaillet

critiqué par Shelton, le 4 juin 2009
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Papauté, sorcellerie et trahisons... C'est au choix !
Cette deuxième aventure de Vasco commence en Avignon, la cité papale, au temps de Clément VI. Vasco est alors l’émissaire de Rienzo, un personnage romain qui aura une grande place dans la série, du moins jusqu’à sa mort…
Vasco doit convaincre le pape de reprendre le chemin de Rome, la ville de la papauté par excellence, une ville où grâce à Rienzo, chef du bon état populaire de Rome, l’ordre est en train de revenir et où les nobles se voient mis au pas par ce qui deviendra, pour une courte durée, la république romaine…
Le pape n’a aucune envie réelle de revenir à Rome et autour de lui grouille une faune peu intéressante… mais très intéressée !
Une délégation pontificale va accompagner Vasco à Rome pour prendre la mesure des choses et « préparer le retour du pontife »…
Vasco se retrouve en compagnie du prélat Formose et d’un responsable de la sécurité, un certain Malatesta…
Un voyage de retour vers Rome très mouvementé, des intrigues et des trahisons en tout genre, et, même, un soupçon de sorcellerie ! Voilà de quoi prendre la mesure de cette série coincée entre Moyen-âge et Renaissance…
Un dessin encore parfois figé, mais ce n’est que le second album de cette saga consacrée au jeune banquier siennois, un rythme d’histoire très correct, des couleurs sympathiques, des reconstitutions de villes, de monuments, de batailles qui laissent augurer une très belle série historique.
Rienzo montre sa naïveté, l’Eglise sa capacité de manipulation, les nobles leurs bas instincts de domination, et notre héros, Vasco, son courage, sa ténacité et son sens politique. Il est mûr pour vivre de grandes aventures à travers le monde connu de cette époque…
Seul regret pour Vasco… il n’aura pas pu emmener Angelica dans son lit… Pourtant…
Cette série, cet album en particulier, est d’une très bonne tenue et montre que la bande dessinée, même classique et réaliste peut faire rêver le lecteur et lui donner de grande satisfaction !