Un lourd secret pèse sur le passé de Bernard Tangor qui n’est peut-être pas l’homme qu’il prétend être, et le lecteur comprend vite que les allégations de la mère de sa jeune épouse ne sont pas totalement infondées. Un lien fort le lie au nazisme, ses souvenirs sur cette période sombre de sa vie le perturbent régulièrement, mais le lecteur n’ose croire à sa culpabilité réelle dans l’arrestation par les nazis de la grand-mère de son épouse. Le vigneron talentueux qu’il est l’aide à se perfectionner dans ce domaine si particulier de l’œnologie : tout comme lui, Muriel possède un « nez » remarquable et elle arrive à point nommé car des soucis de santé viennent compliquer sa tâche car il ne doit plus boire une seule goutte de vin.
On ne reste pas totalement indifférent au charme de l’ambigu et inquiétant Bernard Tango aux multiples facettes : mari amoureux, patron quelque peu tyrannique, personnage aux activités troubles pendant la guerre. Roman plutôt sombre et dont l’intérêt est cependant maintenu jusqu’à la dernière page.
Carmen - - 78 ans - 18 mars 2012 |