Le sumo qui ne pouvait pas grossir
de Éric-Emmanuel Schmitt

critiqué par Tameine, le 29 avril 2009
(Lyon - 58 ans)


La note:  étoiles
une grosse brute toute en douceur
.. enfin grosse, c'est vite dit, parce que notre jeune héros a bien du mal à entrer dans la norme "Sumo". Mais plus que l'apprentissage de l'art lui-même, qui reste la toile de fond de l'histoire, le but véritable c'est non pas la maîtrise de son corps, ou la victoire du combat mais la recherche de son "moi", ce Moi qui conditionne tout notre équilibre d'adulte. Et c'est guidé par son "Maître" que le jeune garçon de 15 ans va grandir et découvrir les mystères de bien des secrets de sa vie, apprendre à dénouer des noeuds et ôter des chaînes qui l'entravaient à son insu d'ailleurs, et changer son regard sur les autres. C'est libéré, qu'il va pouvoir quitter sa vie d'errance, et choisir librement son avenir.
Un joli livre, très -trop- court, que je conseille à tout le monde parce qu'il est apaisant et serein.
Un peu trop mince ! 4 étoiles

Une gentille nouvelle de quatre-vingt pages qui ravira les adeptes des philosophies positives.
Un roman poids plume pour les zappeurs des temps modernes.

Ravenbac - Reims - 58 ans - 28 juin 2017


Un peu " Peace and love " mais pas mal 9 étoiles

L’histoire se déroule à Tokyo. Le jeune Jun vend, à même le trottoir, d’insignifiants petits objets en plastique (canards, poupées). Un vieil homme, Shomintsu, ne cesse de lui dire, quand ils se rencontrent, : « Je vois un gros en toi ! » Les « gros « sont les sumos. Jun va finir par rentrer dans une école où l’on apprend à devenir sumo mais, première difficulté, malgré l’énorme quantité de nourriture qu’il avale, notre stagiaire ne parvient pas à grossir ...
Un des « messages » que véhicule ce très court roman, c’est que nous sommes étouffés par nos préjugés.
Si l’on exclut le côté un peu « peace and love » d’Eric-Emmanuel Schmitt, voici un bouquin agréable à lire avec pas mal d’humour.


Extraits :

- Car il faut préciser qu’à l’époque, je souffrais d’allergie. J’étais devenu intolérant à la terre entière. Y compris à moi. Un sujet captivant pour la médecine si elle s’était penchée sur mon cas : je faisais de l’allergie universelle. Rien ne m’attirait, tout me répugnait, vivre me provoquait des démangeaisons, respirer mettait mes nerfs en pelote, regarder alentours me poussait à m’éclater la cervelle contre les murs, observer les humains me filait la nausée, subir leur conversation couvrait ma peau d’eczéma, approcher la laideur m’ôtait le souffle ; quant à les toucher, à cette seule idée, je pouvais m’évanouir. Bref, j’avais organisé mon existence en fonction de mon infirmité : adieu école, je n’avais pas d’amis, et la nuit, j’allais coucher dans de lieux déserts, souvent malodorants, tant je tenais à dormir seul. Même penser me donnait des douleurs ? Réfléchir ? Inutile. Me rappeler ? J’évitais … Prévoir ? J’évitais aussi. Je m’étais coupé du passé et de l’avenir.

- D’ordinaire, la compassion, ça tue un Japonais car il n’existe pas plus humiliant.

- Si ce que tu dis n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi !

Catinus - Liège - 72 ans - 9 avril 2016


Orientalerie 3 étoiles

Très court roman, orientalisant, aux relents fâcheusement évocateurs par exemple d’un « Alchimiste » de Paolo Coelho. Le côté « philosophie à deux sous pour les Nuls », et l’aspect exotique. Eric-Emmanuel Schmitt a déjà fait mieux, je vous le dis !
Japon, Tokyo, un adolescent pas gâté par la vie qui a fui de chez lui et survit en vendant sur le trottoir, à la sortie d’une gare, des sex-toys. Un individu un peu mystérieux s’intéresse à lui et, bizarrement, cherche absolument à lui faire assister à un tournoi de Sumos, lui qui, malingre et surtout soucieux de survie, est à mille lieux de ce genre de plaisanterie !

« J’éclatai de rire. Et là, je rigolais sincèrement, longuement. Si j’avais une certitude, c’était que je n’irais jamais voir un match de sumo, le sommet de ce que je haïssais au Japon, le pic du ringard, le Fuji-Yama de l’horreur. - Des tas de lard de deux cents kilos en chignon, quasi nus, un string de soie dans le cul, qui s’agitent sur une piste en cercle, merci ! Suffit pas de me glisser une invitation, faudrait aussi me payer pour que j’aille voir des sacs de graisse se foutre sur la gueule. Me payer cher. Vachement cher. »

Mais bien entendu il y parviendra et va réussir le tour de force d’intéresser notre jeune gars à la philosophie sous-jacente du combat Sumo. Hélas, le titre nous le révèle, notre apprenti sumo ne peut grossir ce qui – on en conviendra – n’est pas très « politiquement correct » pour un sumo. Mais la volonté, la volonté …
Bref la situation va évoluer jusqu’à un dénouement à la fois « happy end » et pseudo philosophique. Décevant. Il faut bien le dire. Un Daniel Charneux avec « Nuage et eau » ou un Olivier Adam avec « Le cœur régulier » sont bien plus crédibles en matière « d’Orient » et de Japon en particulier.

Tistou - - 67 ans - 18 juillet 2013


Une fable sur la quête de soi... 7 étoiles

Une fable ? Un conte ? Qu'importe , cette histoire, teintée de philosophie zen se laisse agréablement lire.
Doit-on écouter les conseils ou pire les suivre ? Quel sens donner à sa vie ? Comment se réaliser ? A l'inverse peut-on se laisser guider par un quidam qui déclare savoir ce qui est bon pour vous ?
Un court texte philosophique qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponse. Pas très éloigné de l'Alchimiste finalement.
Seul bémol que je relève souvent , le texte par lui-même fait moins de 100 pages , on le lit en moins d'une heure et le livre coûte 10 euros ...

Ndeprez - - 48 ans - 13 novembre 2012


Le sumo qui ne pouvait pas grossir 7 étoiles

Schmitt a écrit ici une petite histoire intéressante. Elle parle beaucoup de l'acceptation de soi et de l'importance de bien se connaître. J'ai trouvé que l'auteur était tombé un peu dans la facilité dans ce roman. Tout était trop facile pour Jun. En un clin d'oeil, il pouvait changer d'état. Ce n'est pas le meilleur d'Éric-Emmanuel Schmitt.

Exarkun1979 - Montréal - 44 ans - 23 avril 2012


Un peu trop fait sur mesures 6 étoiles

Voici un roman un peu trop fait sur mesures. Un Français qui écrit une histoire qui se passe à Tokyo en utilisant un style digne des scénarios ternes auxquels nous a habitué Hollywood. C’est l’histoire d’un adolescent de 15 ans qui a quitté la demeure familiale pour vivre dans la rue et y vendre des objets tabous. Jun fait la rencontre, à contrecœur au début, d’un instituteur de sumo. Ce dernier l’encourage à joindre son école. Jun fera finalement le saut, même s’il est maigrelet. Il éprouve bien des difficultés à gagner du poids et veut rapidement tout abandonner. Mais dans cette parabole, l’échec n’a pas sa place. On connaît la suite. Et l’auteur nous en donne plus encore. Un peu trop d’ailleurs pour ce court récit. Cela en vient à ressembler à Karate Kid. Un peu simplet. Mon premier Schmitt, je l’ai donc goûté comme l’un des derniers d’Amélie Nothomb: attiré par le sujet, je suis resté sur ma faim. Le roman a toutefois l’avantage de se lire vite et d’être bien écrit.

Leroymarko - Toronto - 50 ans - 28 décembre 2011


C'est court et écrit gros 7 étoiles

Bien alors c'est l'histoire d'un ado mal dans sa peau et persuadé que sa mère ne l'aime pas.
Il se retrouve à Tokyo à vendre des choses pas belles (sex toys ? car il est question de canard), il est très maigre mais malgré cela un vieux monsieur le harcèle en le persuadant qu'il va devenir gros !
Pour le convaincre il l'invite à des combats de Sumo, le jeune gars ne veut pas y aller mais après être tombé au plus bas il y va quand même : incroyable !
Il n'aime pas les sumos mais après avoir vu le combat il veut devenir sumo : re-incroyable.
Mais des pensées négatives l'empêchent de grossir mais grâce à la méditation il va passer cet obstacle, tiens nous sommes avec David Carradine dans Kung Fu : petit scarabée doré a gagné.
Chose incroyable il va devenir un bon sumo, non et bien si mais grâce à la méditation il renonce à devenir un Champion.
Attendez c'est pas fini, le vieux monsieur et bien en fait c'est son oncle, si si, et il va lui dire la vérité, en fait sa mère est atteinte d'une maladie génétique qui l'empêche de montrer qu'elle aime son fils...
bon j'arrête la. Eric-Emmanuel Schmitt nous avait habitué à mieux notamment avec Odette Toulemonde.
Si vous avez un matin le neurone engourdi vous pouvez lire ce livre, cela ne le remettra pas sur pied mais cela n'empirera pas.
Comme c'est mon anniversaire dans 7 jours je mets 3,5

Bobo - - 64 ans - 27 avril 2010


Le bien-être en soi facilite l'acceptation des autres 6 étoiles

Le roman se déroule à Tokio. Le narrateur, Jun, 15 ans, décide de laisser les études, quitte le foyer et devient clochard. Pour survivre, il vend des bidules sur le trottoir, dont il est lui-même gêné d’acheter. Il rencontre un jour Shomintsu , maître du sumo, qui voit un gros en lui. Lorsqu’il entend la même phrase, la fois suivante, ce jeune révolté, allergique à tout et à tous, se croyant d’une maigreur extrême, n’y comprend rien.

Shomintsu lui donne l’occasion de voir un combat de l’hercule Ashoryu, le champion. Jun en sort conquis. Il fera l’apprentissage de cet art à l’école de sumos dirigée par Shomintsu et ce dernier l’initiera au bouddhisme zen.

Ses difficultés à grossir persistent malgré l’entraînement et la nourriture généreuse, jusqu’au jour où il s’ouvre à son maître sur son enfance, notamment, le manque d’intérêt de sa mère envers lui et le suicide de son père. Ce dialogue chasse les pensées négatives de l’esprit de Jun et elles sont remplacées par l’acceptation de soi et des autres, puis un rapprochement possible avec sa mère, après avoir compris les causes de la mésentente.

Ce trop court récit d’Éric-Emmanuel Schmitt m’a donné à réfléchir sur l’importance d’être bien avec soi-même. Merci à l’auteur pour les quelques sourires ironiques et les émotions sans sensibleries qu’il nous livre, au moment où l’adolescent déchiffre les messages de sa mère analphabète (p.29). Que ce soit la petite tache ombrée sur une feuille blanche qui fait savoir que sa mère a pleuré son départ, ou les empreintes de rouge à lèvres qui chuchotent, je t’embrasse (p.35).

Saumar - Montréal - 90 ans - 16 mars 2010


Poids plume! 4 étoiles

C’est l’histoire d’un adolescent JUN qui a quitté l’école et sa famille pour venir vendre à la sauvette des drôles d’objets en plastique sur les trottoirs de Tokyo. Misanthrope il semble détester ses contemporains et est empli de préjugés à leur égard. Un jour qu’il use encore une fois de cet étrange commerce un maitre en sumo l’aborde et lui dit textuellement et à plusieurs reprises « Je vois un gros en toi » Directeur et enseignant dans une école réputé il lui offre une place pour un match et va même jusqu’à payer pour qu’il vienne y assister. Celui-ci refuse. Le maitre en sumo revient et il lui fait une deuxième offre avec toujours la même sentence « Je vois un gros en toi » Poussé par la curiosité il y assiste et ses préjugés tombent un à un. Il voudra alors devenir sumo et mangera pour s’engraisser, fera des exercices de musculation et de spiritualité afin de planer au dessus du jardin tout en étant à lui-même ces fleurs et ces arbres. Ce livre est une sorte de parabole métaphysique. Mais je trouve qu’il manque singulièrement de profondeur. S’il se lit agréablement à un premier niveau de lecture, il devient mauvais car simpliste dès que l’on creuse un peu. L’auteur a voulu en faire une fable spirituelle ; il a voulu montrer qu’accepter son passé et reconnaitre ses émotions, travailler le corps et l’esprit pour le maitriser et s’en détacher à l’aide de la pratique zen et du bouddhisme amenait à la libération de soi et au bonheur. Mais ce roman manque singulièrement d’épaisseur, à l’image inverse de l’adolescent centrale qui se met à grossir. En un clin d’œil on passe de l’a religiosité à la maitrise parfaite du zen et le jeune adolescent est réconcilié avec le monde. Un peu court…

Hibou - - 49 ans - 13 mars 2010


un petit poids 8 étoiles

En effet un petit goût de trop peu.
Mais c'est peut-être cela qui est zen.
Un happy end dans la découverte de l'autre et son acceptation, de l'autre et de soi.
Un moment de lecture agréable qui remet en question notre course à toujours plus.
Bref, recommandable à tous.

Printemps - - 65 ans - 28 novembre 2009


J'ai encore adoré 9 étoiles

Bonjour à tous.
L'histoire est un peu comment dire "du déja lu"? Peut être. En tout cas un bon moment de lecture. J'ai suivi ce petit sumo qui deviens un grand et futur soit. C'est pas mal pour un petit livre.
En plus il est sur le chemin du zen de la philosophie bouddhiste, c'est excellent aussi pour certain chemin de vie.
Je le ferai lire à ma belle-fille. Je vais essayer de le conseiller à ma fille mais c'est pas gagné. Vive l'adolescence.
Pas de livre zen sur l'adolescence...
Revenons au sumo. A lire pour un petit moment de lecture sympa et peut-être aussi ne pas accuser trop ses parents sans savoir.
Bonne lecture.

Pauline3340 - BORDEAUX - 55 ans - 12 octobre 2009


Un bon roman 9 étoiles

Bon roman dommage qu'il soit un peu court.

Kyp - - 30 ans - 26 septembre 2009


Un peu facile 6 étoiles

Trop de poncifs et d'évidences dans ce petit roman d'E.E. Schmitt.
Je reste sur une déception par rapport à d'autres oeuvres beaucoup plus fortes.
Certes le héros est attachant mais il manque effectivement de poids pour qu'on ait le temps de regretter la courte apparition qu'il fait dans notre vie.

Marvic - Normandie - 65 ans - 20 septembre 2009


Trop moyen pour un écrivain de cette catégorie 5 étoiles

Certes Le style et les descriptions d'émotion sont d'une justesse irréprochable mais l'histoire ne m'a passionné à aucun moment. Assurément le moins bon du cycle...

AntoineBXL - Bruxelles - 44 ans - 5 septembre 2009


Le sumo qui ne voulait pas grossir 7 étoiles

L’auteur est censé nous emmener sur la voie du Zen. Bon !
C’est une belle et bonne histoire, picaresque, qui se passe aux confins de la ville et de la cambrousse japonaises, racontée assez simplement, sans prétention explicative. C’est, peut-être un peu dommage, comparé à son autre bouquin intitulé Milarepa.
Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages, tout de même ! Les lecteurs ne sont pas des bœufs.
L’auteur est philosophe d’origine, et à vouloir tout passer en revue, dans les domaines religieux et spirituel, il va un peu vite en besogne, au risque de nous proposer une spiritualité syncrétique à la va comme je te pousse.
Bref, j’arrête de lâcher du venin. Il ne faut pas cracher dans la soupe.
Il y a l’idée de ce garçon de quinze ans, lâché par son père, tenu par un fil à sa mère, protégé par les dieux.
Il part de chez lui, fait tous les métiers, a un jugement critique sur la vie, le justice, les réalités, mais ne sait rien de l’effort bien dirigé.
Cela il va le découvrir dans ce sport exigeant de prendre poids et muscle et rigueur intellectuelle, si, si !,au pays où les sumos (pluriel ?) sont des demi-dieux de deux cents kilo.
Pas assez d’adages à l’allure zen dans ce livre, pour mon goût, tels que l’on croit qu’ils doivent être écrits . J’en cite un, très beau (je suis jaloux, j’aurais aimé l’avoir inventé, car en plus il est poétique. Pour un peu c’eût dû être un haïku !) : « à l’envers des nuages, il y a un ciel. »
Et un autre : « le but, ce n’est pas le bout du chemin, c’est le cheminement »
Je n’en ai pas repéré d’autre.
La chute du livre est sympathique, le jeune sumo retombe sur ses pieds. Happy end !

Habertus - - 80 ans - 6 août 2009


Un texte plutôt agréable à lire, bien que trop court et pas assez exploité. 7 étoiles

Dès les premiers mots, on rentre dans le coeur du problème: un ado révolté qui ne croit pas en ses capacités et qui envoie promener quiconque fait mine de s'intéresser de trop près à lui. Classique. Et puis, un jour ce même ado découvre un nouveau monde, celui des sumos, de la force et du bouddhisme zen.

L'histoire est très intéressante, pourrait se montrer passionnante, voire dévorante mais elle n'est malheureusement pas assez exploitée.
Les premières pages partent d'un scénario original, les deux dernières pages sont très bien tournées, mais tout ce qui se trouve entre les deux paraît vide, comme s'il s'agissait d'un brouillon.

Un livre plutôt décevant pour un auteur de renom qui nous avait habitué à bien mieux, mais avec lequel on passe tout de même un agréable moment.

Yanne - - 34 ans - 14 juin 2009


Petite frustration... 6 étoiles

Bien sûr comme toujours, il y a cette sensibilité que j'aime chez Eric-Emmanuel Schmitt. Et ce regard si juste sur la Vie. Celui qui nous fait réfléchir et comprendre sur l'Humain.
Mais cette fois-ci, ça parait "survolé". Pas baclé, non. Un peu frustrant. Comme une impression qu'il manque des pages... Il y aurait eu tant à dire de la force que puise Jun dans la pensée bouddhiste. Et de tout son cheminement intérieur.
A lire tout de même pour une bonne heure de lecture très agréable. Comme d'habitude !

Kilidetou - Angers - 44 ans - 8 juin 2009


A lire sans attendre par les ados et leurs parents 10 étoiles

Notre image du sumo représente un énorme lutteur nippon. Mais un sumo qui ne pouvait pas grossir est contraire à tout ce que l’on peut imaginer.
Le roman se déroule au Japon, comme le suggère d’ailleurs le titre. Jun un ado qui a abandonné études, foyer et vie ordonnée en société se retrouve sur le pavé à vendre de la pacotille pour subsister. Shomintsu, un sage, passe et repasse devant lui, jour après jour, et lui répète : je vois un gros en toi alors qu’il a la peau sur les os. Le sumo est la fierté du Japonais : on l’admire et les combats de sumo sont l’objet de nombreux paris. Il s’en suit une lente conversion de Jun grâce à Shomintsu qui le mène sur le chemin de la sagesse Zen, idéal du bouddhiste.
Mais ce roman va plus loin. En transposant les problèmes vers ce lointain Japon, l’auteur ne braque pas directement le lecteur dans sa sensibilité de la vie de tous les jours mais ceux-ci lui reviennent en boomerang. Eric-Emmanuel Schmitt invite chacun à une réflexion plus profonde et pousse adultes et ados à mieux se comprendre.
Le sumo qui ne pouvait pas grossir ? Une fable du 21ème siècle qui peut servir de bible à tout honnête homme.
Ce roman atteint son objectif : apporter un message éducatif évident. Pour ce faire, l’auteur va à l’essentiel ; le nombre de pages est d’ailleurs restreint, 102 pages. De plus il progresse de façon linéaire en toute clarté.

Ddh - Mouscron - 82 ans - 8 juin 2009


Décevant 3 étoiles

J'aime beaucoup Eric-Emmanuel Schmitt et son "cycle de l'invisible". Mais là, j'ai été déçue: je n'ai pas perçu à travers le récit de ce jeune sumo abimé par la vie, le cheminement spirituel que l'on trouve dans ses autres livres, et les valeurs du zen oriental. J'ai trouvé les changements du personnage subits et non crédibles. Dommage!

Franaud - - 48 ans - 26 mai 2009


Une nouvelle qui ne voulait pas grossir 6 étoiles

Puisque ce texte s’inscrit dans le ‘Cycle de l’invisible’, il est publié à part, bien que par sa minceur, il aurait dû faire partie d’un recueil de nouvelles.

C’est une fable minimaliste, sympathique mais oubliable. Pourtant, l’Orient est foisonnant en matière de richesses spirituelles et il y’avait là l’opportunité de développer une belle histoire.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 21 mai 2009