Fausses compagnies
de Gilles Abier

critiqué par Roulemabosse, le 21 novembre 2001
(Tournai - 86 ans)


La note:  étoiles
Quand le langage détruit...
Thibaud vit avec son père et sa grand-mère Léonie. Ce qui n'est guère facile pour lui, et le lecteur se prépare à suivre les états d'âme d'un adolescent qui se rebelle contre son entourage:
contre la maniaquerie de Léonie qui s'installe chaque jour dans la cuisine pour cancanner avec ses amies, - contre son père qui se montre lointain et indifférent,- et même contre le chat qui subit la mauvaise humeur du jeune homme.
Pendant que Thibaud découvre peu à peu des mystères de famille, le lecteur, lui, découvre le lourd secret de Thibaud qui va éclater dans l'intolérance générale. Il s'agit ici d'une véritable comédie de moeurs contemporaine dans un style très moderne et perfide. Et l'on découvre que certaines phrases font plus de mal que la violence.
L'adolescent et son univers 8 étoiles

Si, adolescent, l'on ne se révoltait pas contre la mesquinerie et les principes en général, quand le ferions nous ?... Et cela d'autant plus que l'expression "les principes sont faits pour être transgressés" convient bien souvent au comportement des adultes. Principes, oui ! Quand ils ne nous dérangent pas trop !... Qaunt au lourd secret de l'adolescent, on le devine, tout au moins je le crois... Là, chacun se retrouve face à lui-même et au respect de l'autre. Mais cela peut vraiment faire très mal dans le fond de soi, même si on accepte...

Jules - Bruxelles - 79 ans - 22 novembre 2001