Moins que parfait
de Michel Faber

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 23 décembre 2008
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Titre approprié
Les quinze nouvelles de ce recueil sont variées et ancrées dans la modernité. On visite plusieurs pays où l’on rencontre des personnages bousculés par leur époque. Ils sont fort attachants, mais voilà, la tranche de vie qui nous est offerte – généralement un problème loufoque – n’aboutit à rien. J’avais l’impression de lire des premiers chapitres de romans. Vous savez, celui qui place les personnages dans leur environnement. Cette succession de plaisirs interrompus est très frustrante.

Les textes qui se démarquent ont une touche de fantastique. Dans « Poissons », l’auteur imagine que la faune marine vit dans les airs et non l’eau. Il faut faire attention de ne pas se faire frapper par une baleine en allant au marché ! Dans « La bétonnière rouge », le fantôme d’une femme assassinée décide de hanter son meurtrier qu’elle trouve attirant. Et dans « Les yeux de l’âme » une mère décide d’acheter quelque chose d’inhabituel pour masquer le paysage urbain déprimant.

L’ensemble éclectique est assez divertissant. Le style littéraire est simple et le nombre de pages de chaque nouvelle est limité. Le genre de petites histoires qui se consomment mais ne se savourent pas.