Terminus Dublin
de Mark O'Rowe

critiqué par Sahkti, le 19 novembre 2008
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
La fin d'un monde
Dublin par son côté sombre, son milieu interlope, ses démons, des gens douteux, le diable, une dose de surréalisme, pas mal de noirceur et de misère humaine. Trois personnes, à tour de rôle ou ensemble, se trouvent prisonnières d'un engrenage proche de la folie qui va leur faire côtoyer des univers borderline dont on ne sort jamais indemne.
C'est dense, touffu au possible et Mark O'Rowe balade son lecteur-spectateur de ruelle en ruelle, d'errance en errance à la recherche d'un soupçon de bonheur qui ne peut exister que perdu dans le malhleur le plus profond qui soit.
Les protagonistes de cette pièce sont tous à la recherche de quelque chose et l'expriment dans un langage cru, presque grossier, qui se marie bien avec les aspects trash de la langue vivante de O'Rowe.
L'amour finit par arriver, à sa façon, dans le visage d'un démon asticot. C'est spécial, quelque peu dérangeant par les questions que cela soulève sur notre perception de la norme sociétale.

Un texte publié aux Editions Théâtrales dans la collection "Traits d'Union", à savoir 27 pièces d'Europe pour autant de pays, dans le cadre de la "Saison culturelle européenne".
Plus d'infos sur cette collection, ainsi que sur les lectures qui ont lieu dans toute la France à cette occasion:
http://www.editionstheatrales.fr/traitsdunion/