Dalva
de Jim Harrison

critiqué par Jules, le 10 décembre 2000
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Une superbe écriture
Une grande profondeur de la vie, des personnages des plus attachants et de grands espaces.
La littérature américaine possède à ce jour un grand nombre d'auteurs qui méritent de figurer parmi les plus grands (Philip Roth, Cormac McCarthy, Russel Banks, Paul Auster, Toni Morrison etc.). Jim Harrison me semble faire partie du peloton de tête.
Pour moi, les premières lignes d’un livre sont bien souvent cruciales. En lisant les deux premières de " Dalva " je savais déjà que j'étais embarqué dans un très bon livre : " Aujourd'hui, ou plutôt hier, il m'a dit qu’il était important de ne pas accepter la vie comme une approximation brutale. ".
Quand nous faisons sa connaissance, Dalva est une femme de quarante-cinq ans qui, au début du livre, vit en Californie à Santa Monica. Son père a épousé une femme métissée de sang indien portant le nom de Naomi. Il est mort comme pilote à la guerre de Corée. Outre sa soeur, Ruth, et son oncle Paul, elle a également un amant, Michael, qui travaille au département d'histoire de l'université de Stanford.
Mais l’homme de la famille, c'est son grand-père, John Wesley Northbridge. C’est lui le propriétaire de l'énorme ranch familial. Dalva vient s’y réfugier après une pénible expérience dans son boulot à Santa Monica. Ce long séjour va être pour elle l'occasion de faire un retour dans son passé... et il en vaut la peine !...
Ce roman est une véritable splendeur d’écriture, l’histoire coule naturellement et ses personnages sont des plus attachants. Ils ont tous des personnalités hors du commun, dans la douceur comme dans la force. Ils sont non seulement plongés dans la vie, mais aussi dans le passé et profondément ancrés dans la nature. Celle-ci prend une grande place dans l'œuvre de Jim Harrison, et les désastres commis par la main de l'homme y sont amplement soulignés. Comme les déboisements anarchiques qui laissent les vents venus du Canada emporter les riches terres du Michigan. Harrison est également imprégné de la culture indienne, de ses richesses humaines, de leur compréhension des cycles naturels, de la vie en harmonie avec la nature. Pour un Indien, on n’est jamais propriétaire des terres : on n’en est que le dépositaire pour les générations suivantes !. Leur élimination par les blancs est, pour lui, un crime contre l'humanité au même titre que d’autres et il écrit ceci : " Si les nazis avaient gagné la guerre, l’Holocauste aurait été mis en musique, tout comme notre cheminement victorieux et sanglant vers l'Ouest est accompagné au cinéma par mille violons et timbales ".
Outre les qualités littéraires indiscutables de ce livre, " Dalva " est aussi un livre intelligent. Il pose beaucoup de questions, force à réfléchir et est truffé de phrases qui méritent un arrêt sur image, d’être lues à deux ou trois reprises.
Un livre attachant, que l'on a des difficultés à refermer et que l’on regrette d’avoir fini ! Heureusement, avec " La Route du Retour " il y a une suite. "
Dalva et Michael 8 étoiles

Que dire de plus sur cette œuvre maîtresse de Jim Harrison ?

Bien sûr, que j’ai aimé cet hymne à la Nature! Dans ce roman, les personnages comme Dalva ou Michael sont criants de vérité et le contexte dans lequel ils évoluent donne une idée de leurs différentes expériences dans la vie pourtant aisée d’un point de vue matériel qu'ils ont et qu'ils ont vécu. La quête de Dalva pour son fils est pathétique et celle de Michael concernant « la vie et la mort » des peuples autochtones de la Grande Amérique m’ont fait vibrer. Au contraire de certains lecteurs de CritiquesLibres, c’est d’ailleurs la partie centrale, celle où Michael s’exprime et où il nous lit les documents qu’il a obtenu de Dalva en rapport avec les guerres indiennes (perdues d’avance) qui m’a le mieux plu. Beau!

Ardeo - Flémalle - 76 ans - 15 juillet 2018


Le dernier des Northridge 9 étoiles

Jim Morrison nous emmène dans l'histoire des états-unis à travers la vie de Dalva, la dernière des Northridge. Dalva a 45 ans ; elle est célibataire après avoir abandonné un bébé qu'elle avait eu à l'age de 16 ans. Après une vie mouvementée, les circonstances l'obligent à quitter son appartement et à accepter la proposition de sa maman Naomi, qui souhaite qu’elle devienne professeur dans la pays de son enfance. Dalva va enfin se "poser". Son retour sur les terres de son enfance va lui permettre de se rappeler ces années de bonheur, d'insouciance et de liberté.
"Notre histoire se résume-t-elle toujours aux efforts que nous faisons pour durer comme si nous avions autrefois vécu au jardin d’Éden ?
L’éden est l'enfance qui s'attarde au jardin, ou du moins ce fragment d'enfance que nous essayons d'y maintenir. Peut-être l'enfance nous sert-elle de mythe de survie."

Mais il y aussi cet enfant. Ce bébé qu'elle voudrait tant retrouver ; alors elle fait une sorte de pacte avec Michaël, ami et amant, chercheur pour qui elle accepte de livrer les archives de 4 générations de Northridge. Du missionnaire solitaire traversant les états et les tribus indiennes, à son grand-père qu'elle aimait tant, à son père mort très jeune, Dalva est l'héritière d'une histoire familiale liée à la grande histoire des massacres indiens, du vol de leurs terres.

Malgré quelques longueurs dans les passages descriptifs de la faune et la flore, j'ai aimé la sympathique héroïne autant que les autres personnages , le grand-père, la mère, la sœur, Duane, les employés, et même Michaël, qui découvre que Dalva est plus que l'héritière d'un nom, d'une terre.

"...il incombe au chercheur de se plonger dans les analyses du problème plutôt que dans le problème lui-même. Sans relâche il faut se garder du sentiment, de la simple opinion, de la spéculation que les faits ne viennent pas étayer. Au début des années 70, quand certains de mes camarades de dernière année d'étude se sont impliqués dans l’occupation d’Alcatraz par l'American Indian Movement, je leur ai reproché leur manque de professionnalisme : comment peut-on étudier le XIX° siècle en s'impliquant si émotionnellement avec ses descendants les plus malheureux ? C'était aujourd'hui à mon tour de répondre à cette question que je contemplais au fond de ma tasse de café ; non que Dalva soir une femme "malheureuse" mais je commençais à comprendre qu'elle était d'une certaine façon 'héritière spirituelle de toutes ces âmes blessées."

Une belle et passionnante saga à travers l'histoire des Etats-Unis.

Marvic - Normandie - 65 ans - 21 juin 2016


Fade 5 étoiles

J'ai tout lu de Jim Harrison. Je me suis réservé Dalva en dernier. Le dernier pour la fin me disais-je.

Quelle déception! Où est passé l'humour? L'humour d'homme, la boisson, les femmes, la pêche? Non à la place de ça l’héroïne est une femme- horreur! De fait, l'histoire est sans intérêt. On aura beau me dire "hymne à la nature", "enivrant", que dalle!

Les vrais savent très bien. Un vrai roman de Jim Harrison ce n'est pas ça. Alors oui, j'ai compris pourquoi les critiques encensent ce roman; c'est le plus accessible, le plus facile à comprendre, le plus universel.

Mais pour moi Jim Harrison ce n'est pas ça.

Youridu34 - Mexico D.F. - 32 ans - 9 septembre 2013


L'Amérique et ses secrets enfouis 8 étoiles

Dalva fait partie d’une famille dont l’histoire a été marquée par les évènements de son pays. Issue de deux différentes cultures en conflit dans le passé, elle doit vivre avec les secrets de ses ancêtres. Ceux-ci deviennent parfois des obstacles à la réalisation d’elle-même, et parfois des mobiles légitimes de se battre. Dalva a forgé son caractère par les malheurs et les drames qui se sont succédés dans sa vie.
J’ai tout de suite été pris dans cette fresque familiale sur fond d’extermination d’indiens, même si le rythme est assez lent et les péripéties un peu lymphatiques. J’ai lu ce roman comme un récit d’Histoire (avec un grand H), et j’ai ressenti autant d’empathie pour les personnages que s’ils avaient réellement existé. Contrairement à « Cent ans de solitude » de Garcia Marquez qui m’avait assommé, « Dalva » de Jim Harrison a réussi à me passionner pour l’épopée d’une famille sur plusieurs générations.
« Dalva » est une œuvre que l’on n’oublie pas, qui nous transporte dans les grands espaces et qui nous marque au fer rouge. C’est typiquement le genre de récit, avec une très belle écriture, qui m’aurait ennuyé à l’âge de 20 ans et qui m’a fasciné aujourd’hui. Je ne devrais pas tarder à entamer la suite.

Killing79 - Chamalieres - 44 ans - 29 août 2012


des sioux... 10 étoiles

L'histoire d'une famille où Blancs et Indiens d'Amérique ont lié leurs destins de façon inextricable. À travers les souvenirs de Dalva et les lettres et objets de son arrière-grand-père Northridge, pieusement conservés dans deux grands coffres, c'est tout un pan méconnu de la "conquête de l'Ouest" que nous fait découvrir l'auteur de "Sorcier" et de "Légendes d'automne". Passé et présent s'entremêlent, les points de vue divergent selon les personnages qui s'expriment. Dalva, Ruth, Naomi, la mère de Ruth et de Dalva, Michael, un universitaire amoureux de Dalva et de la cause indienne, et maints autres personnages émaillent cette saga familiale qui couvre un siècle et demi d'une histoire tourmentée, tissée d'amour et de haine entre deux cultures. Un récit flamboyant, attachant et écrit avec beaucoup de sincérité.

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 75 ans - 12 août 2012


Harrison réécrit l'Histoire des Etat-Unis ! 10 étoiles

Comment ne pas s'associer à la majorité des critiques exprimées ? Oui , cette oeuvre est Forte !
Tous les ingrédients sont réunis pour le plus grand plaisir du lecteur ; des personnages sensibles et attachants , une histoire émouvante et l'Histoire ( avec un grand H ) réécrite par l'auteur.
Jim Harrison au sommet de son art nous laisse savourer les Grands Espaces , la Nature , le Vin , le rapport hommes/femmes et la défense des minorités.

" Je m'appelle Dalva ( " Estella Dalva " ; l'Etoile du Matin ) , j'ai 45 ans et mon fils en a 29 .Il est né le 27 avril dans un hôpital de Tucson " .
Ce fils qu'elle a eu avec Duane "Cheval de Pierre" , demi Sioux, qui se révélera être son demi-frère.
Duane qui quittera la terre pour être englouti dans la prairie sans fin de l'océan.

Michael , amant de Dalva et professeur venu de la côte du Pacifique pour écrire une histoire de la famille Northridge ( arrière-grand-père de Dalva )
J.W Northridge qui a consacré 25 ans de sa vie à aider la population autochtone vaincue .
Nous suivons 2 histoires parallèles ; celle de Dalva et celle de son arrière-grand-père qui a vécu une page de l'Histoire des Etats-Unis (le massacre des indiens ).

Sur ce dernier point , Jim Harisson est intraitable :
" Nous n'avons jamais respecté un seul traité avec les indiens - que le reste du monde en prenne de la graine ! "
" Si les nazis avaient gagné la guerre , l'Holocauste aurait été mis en musique , tout comme notre cheminement victorieux et sanglant vers l'Ouest est accompagné au cinéma par mille violons et timbales " .
" Fort Robinson est le ghetto de Varsovie des Sioux "

Je vous invite à parcourir les suberbes critiques de Heyrike et Jlc.

Un roman incontournable !

Frunny - PARIS - 58 ans - 22 août 2011


un livre qui se mérite 8 étoiles

Comme certains, j'ai failli abandonner la lecture de Dalva dès les 50 premières pages.
Au bout de la centième je ne pouvais plus refermer le livre.
C'est un livre qui se mérite dans le sens où il demande un effort.

Comme toutes les choses merveilleuses, elles sont d'abord cachées, il faut un peu de temps et d'effort.

J'ai eu cette volonté grâce à la critique de Jules dont je sais le goût sûr et à mon esprit qui se refuse à la défaite.

Tout a été dit sur ce livre, c'est un livre vraiment magnifique. Chacun s'attachera à un aspect différent du roman. Pour certains, ce sera la vie de cette femme libre : Dalva, pour d'autres , comme ce le fut pour moi, c'est l'histoire , les moeurs et l'extermination des indiens d'Amérique .

Prince jean - PARIS - 50 ans - 22 juin 2006


Un beau roman sur l'Amérique 9 étoiles

Je viens tout juste de terminer la lecture de ce livre magnifique. Mon premier contact avec Jim Harrison et sûrement pas le dernier. Un auteur qui ne se lit pas facilement mais qui exige un effort de concentration pour bien saisir toute l'essence de ses phrases dont certaines sont tout simplement sublimes. Le personnage de Dalva est certes attachant mais que dire de Michael que j'ai adoré. Un personnage rempli de faiblesses et porté sur la bouteille mais combien drôle et attachant. Ses facéties ont ajouté une touche d'humour à un récit qui autrement serait un peu âpre et lourd. Ses démêlés avec les oies de Dalva et toutes ses bourdes m'ont bien fait rire. Rarement un personnage ne m'a autant amusé que celui-là.

Le personnage de Dalva est également très attachant et son histoire des plus attendrissante. Son histoire d'amour avec Duane, la perte de son père et la recherche de son fils m'ont touchée. Quel beau portrait de femme libre et intelligente et humaine.

Les extraits du journal de Northridge sont du plus haut intérêt pour ceux qui s'intéressent à l'histoire des États-Unis et la disparition des Indiens des grandes plaines. Il y aurait tant à dire sur ce livre dense et bien documenté. La fin est tout particulièrement réussie. L'exploration de la cave et du cellier par Dalva et les découvertes qu'elle y fait sont passionnantes.

Un livre qui nous laisse avec des visions de grands espaces et de plaines ondoyantes à perte de vue où l'âme des Indiens flotte sur les grandes herbes à la recherche de bisons disparus depuis longtemps. Un livre qui nous renseigne sur un épisode de l'histoire des États-Unis qui n'est pas des plus reluisants. Très beau et profond.

Dirlandaise - Québec - 68 ans - 18 juin 2006


Générosité 9 étoiles

Ce livre suscite des opinions très partagées, à lire toutes les critiques qui en ont été faites. Je me range définitivement dans le camp des enchantés de Dalva.
De toutes façons, un livre avec pour première phrase : « Aujourd’hui, ou plutôt hier, il m’a dit qu’il importait de ne pas accepter la vie comme une approximation brutale », est l’œuvre d’un grand écrivain. Et Jim Harrison en est évidemment un.

Généreux est le premier adjectif qui me soit venu en tête en refermant ce magnifique roman qui est le superbe portrait tout à la fois d’une femme exceptionnelle et d’un pays magique, l’Ouest américain. On y sent en effet une générosité immense, celle de l’auteur pour son pays et ses habitants, ceux que je pourrais appeler, bien imprudemment, la vraie Amérique et les vrais américains.

Dalva est une femme libre, généreuse, sensuelle, fragile aussi qui hésite entre les certitudes d’un matin ensoleillé, du bonheur d’une promenade à cheval, d’un corps donné et les doutes sur ses origines, sur elle même, sur sa maternité.

Oui, un grand roman avec des descriptions à la fois précises et poétiques des grands espaces, une infinie tendresse pour ses personnages parfois loufoques (« l’éducation n’a jamais réussi à éliminer la loufoquerie fondamentale de l’esprit américain »), un humour corrosif (la scène de « séduction » de Karen par Michael est un petit bijou), une histoire compliquée comme la vie de tous les jours et simple comme une destinée, le tout parsemé des remarques d’un moraliste (deux au hasard de la plume : « J’aimais infiniment la vie mais rien en moi ne regrettait de vieillir » ou encore « apartheid est peut-être un mot hollandais, c’est aussi une idée universelle ».)

Un livre dont la générosité vous donne un immense plaisir de lecture et quelques leçons de vie.

Jlc - - 80 ans - 30 avril 2006


Fascination(s) 10 étoiles

Qu'il est difficile de parler d'un tel roman sans tomber dans les lieux communs de la critique. Ce roman extraordinaire dépeint une Amérique fascinante dans ce qu'elle a de plus secret, de plus refoulée et de plus merveilleux. Loin des hautes cimes des buildings, totems improbables d'une civilisation qui, lors de sa fuite de la vieille Europe intolérante, embarqua dans son arche maudite tous les maux qui dévastèrent les peuples autochtones et leur environnement sur cette terre qui ne leur était pourtant pas promise.

Je l'ai lu pour la première fois il y a dix ans et ce fut l'occasion de découvertes plus magnifiques les unes que les autres. En premier il y a évidemment le personnage de Dalva, auquel on s'attache dés les premières pages, au point qu'il est très difficile de croire qu'elle n'est qu'un personnage fictif. Dalva est un cœur fragile qui possède la sérénité de ceux qui ne portent pas la vie comme un fardeau malgré le poids d'un passé douloureux, mais qui au contraire cristallise les âmes fortes et génère une empathie au service des êtres fragilisés par l'existence. La mémoire de tous ceux qu'elle a tant aimé et perdus consacre son irrésistible passion pour la vie. Et du souvenir, parfois envahissant, de son arrière-grand-père, Northbridge, elle en a extrait ce qu'elle possède peut être de plus précieux dans son existence, une sensibilité spirituel exacerbé et bien ancré dans la réalité de son époque.

Ensuite vient la nature omniprésente aux mystères flamboyants enchâssée dans les rares régions épargnées jusque là par l'avidité et la cupidité des conquérants qui, bien plus qu'un simple décor, occupe une place prépondérante dans la vie des personnages, auxquels elle fournit les racines de leurs consciences intemporelles. Une nature aux secrets troublants d'où surgit à chaque détour de chemin des instantanés de vie et d'émotion qui semblent inaltérable.

Cette histoire a été pour moi l'occasion de découvrir le sort des Amérindiens, un sujet qui est depuis devenu non seulement une réelle passion (pour les Amérindiens et les peuples autochtones en général), mais aussi une matière à réflexion sur le sens de l'histoire et notamment sur les moyens utilisés par les révisionnistes qui en expurgent toutes les infamies qui ne correspondent pas au folklore de "la sacro-sainte mission civilisatrice" des conquérants et des colonisateurs.

Un roman très bien écrit, intelligent et humain, où l'histoire racontée met en perspective le canevas des liens inextricables qui lient les hommes à la faune et à la flore, enseignant que rien n'est définitivement durable en dehors des lois inhérentes à la nature.

Et enfin ce roman m'a ouvert à la littérature Américaine contemporaine, que j'explore depuis avec un bonheur sans cesse renouvelé.

Heyrike - Eure - 56 ans - 31 octobre 2004


intéressant... on apprend des choses. 6 étoiles

Le style est concis, mais un peu haché. En revanche, la légèreté du style me plaît bien.
Malgré tout, j'ai trouvé que c'était un peu long, non pas qu'il y ait des longueurs car tout est important dans ce livre, on ne peut pas passer des pages, sinon on ne comprend plus l'histoire ! mais voilà j'ai été contente de le finir... Cependant je n'ai pas détesté, loin de là ! Je vais certainement suivre les conseils d'un des lecteurs et lire "Légende d'automne", histoire de ne pas l'abandonner tout de suite !

Norway - Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes ! - 48 ans - 14 octobre 2004


Que dire de plus ? 9 étoiles

Tout simplement que ne pas aimer ce livre n'est évidement pas une tare ! De mon côté je ne suis jamais arrivé à lire plus de 50 pages de Proust, alors ?... C'est sûrement bien plus grave à écouter ses plus que nombreux admirateurs !...
Et puis, il y a le bon moment pour lire un livre et il y a aussi celui où, pour Dieu sait quelle raison, on ne rentre pas dedans alors qu'à le reprendre un jour on constate que cela va tout seul.
Je voudrais seulement ajouter ceci à l'attention de ceux qui n'ont pas aimé "Dalva" mais semblent ne pas vouloir abandonner définitivement Harrison: s'ils se décidaient à en prendre un autre, je me permettrais de conseiller soit "Légendes d'automne" soit "Faux soleil" (pas "La route du retour" puisqu'elle est une suite à "Dalva")
Et encore merci à ceux qui m'ont fait part d'avoir adoré "Dalva"...

Jules - Bruxelles - 79 ans - 28 juin 2002


Pas transportée... 6 étoiles

Eh oui, Jules, je fais partie de ceux qui n'ont pas été transportés par ce livre.
Mon avis se rapproche assez de celui de Saule.
A certains moments, l’auteur s'y entend pour nous donner le goût des grands espaces américains.
Certes, Dalva est attachante.
Mais. quoi au juste ?
C'est difficile de mettre le doigt dessus.
Le style m’a semblé agréable, mais sans surprise ; les personnages m’ont intéressée, mais de loin ; le propos démarre plutôt bien, mais m'a laissée sur ma faim.
Bref, pour moi, cela manque de souffle.
Comme Saule, j'ai pourtant envie de lire un autre Harrison afin de nuancer peut-être ce que je viens d'écrire…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 27 juin 2002


Eh bien non 4 étoiles

Ce livre ne m'a pas plu, et je dois être le seul. Je ne l'ai même pas fini, et à vrai dire je l'ai à peine commencé, puisque je l'ai arrêté à la page 80. Franchement, l'histoire ne me paraissait pas si terrible que ca, et je n'ai pas trouvé l'écriture extraordinaire.
Sans doute ,me diriez-vous, ai-je manqué de patience, peut-être, sûrement même. Désolé Jules, pour une fois, je n'aurai pas apprécié un de tes livres :) Mais peut-être un jour je vais m'y replonger, en espérant cette fois-ci le terminer et tomber, comme vous, sous le charme de cette "superbe écriture" (Jules).

Platonov - Vernon - 40 ans - 8 février 2002


Les grands espaces 7 étoiles

L'auteur nous fait partager sa passion pour son pays, l'immense étendue de terre qui va de New-York à la Californie, son amour de la nature, des grands espaces et des habitants de ces contrées sauvages. Il nous fait découvrir une Amérique différente de celle qu'on rencontre habituellement dans les romans américain, et c'est fort intéressant. L'auteur a du style, le rythme du livre est assez prenant. Par contre le personnage de Michael me déplait un peu. Quant à Dalva c'est vrai que c'est un fameux personnage, et attachante mais malgré tout je ne suis jamais réellement entré dans son histoire, que j'ai suivie en fait de manière un peu indifférente. Evidemment je ne l'ai pas lu à un moment idéal, souffrant de la grippe et la tête lourde. J'essaierai un autre plus tard.

Saule - Bruxelles - 58 ans - 30 janvier 2002


La grande Amérique 8 étoiles

J'ai aussi cédé à la tentation et me suis plongée dans l'univers de Dalva. J'ai aujourd'hui refermé le livre mais j'ai beaucoup de mal à en ouvrir un autre : mon esprit est encore là-bas, perdu dans les grands espaces du Nebraska, près d'une rivière où nage un cheval... Que ceux qui croient encore que les Etats-Unis n'ont pas d'âme ouvrent ce livre, ils seront surpris. J'ai parlé de Jim Harrisson à un ami américain de passage en France et à ma très grande déception, il n'en avait jamais entendu parler !!! Ah ces américains .....

Stéphanie - Chevreuse - 53 ans - 14 novembre 2001


l'Amérique, autrement 8 étoiles

J'ai acheté ce livre suite à la critique de Jules. (il faudrait que je vérifie si Jules n'a pas des actions en papeterie ou s'il n’est pas libraire... : il faut bien dire qu'il est parfois très convaincant !)
Qu’importe, c'était un bon achat : j’ai d'abord appris mille choses, sur l’Amérique profonde, je veux dire pas celle des mégalopoles dont on entend le plus parler : je n'imaginais même pas des américains comme ça : amoureux de la terre, des animaux, de la bonne chère, profondément attachés à la nature. Et puis tout ce contexte historique : les indiens et leur richesse, les indiens et leur calvaire.
Et le fait que des américains aient souffert et espéré avec eux : bon, il n'y en avait sans doute pas beaucoup. Et cette héroïne, Dalva : je l’ai trouvée tellement ... ? ? équilibrée ? généreuse, passionnée, actrice de sa vie, présente, forte, touchante, émouvante. Bref, un très bon moment passé dans ces pages.

Zoom - Bruxelles - 70 ans - 24 septembre 2001


Splendide 9 étoiles

Un hymne à la nature, aux grands espaces et à l'histoire de l'Amérique. Un livre enivrant, qui est magnifiquement et profondément bien écrit. Ce roman déborde d'attrait tant par ce qu'il nous dévoile et nous conte que par la manière dont il le fait. Dalva, ce personnage à la forte personnalité qui cammoufle pourtant sa sensibilité de femme, est particulièrement attachante. Elle est intelligente, bouleversante, et nous offre un portrait de femme comme il y en a peu.
Par cette ronde de personnages fascinants, d'endroits qui semblent encore épargnés par la cupidité destructrice de l'homme (pour mieux mettre en évidence tout ce qu'il a déjà détruit!), et d'événements captivants, nous sommes propulsés dans cette Amérique pure, dans ses richesses naturelles et son histoire, tragique et magique à la fois.
Un roman qui vaut VRAIMENT le détour.
Merci à Jules de me l'avoir conseillé! ;o)

Bluewitch - Charleroi - 44 ans - 6 mai 2001