L'obscénité démocratique
de Régis Debray

critiqué par Gryphon, le 5 novembre 2008
(Mexico DF - 59 ans)


La note:  étoiles
Banal
Je commence à en avoir marre de lire des essais rétrogrades et insignifiants. Comme celui-ci justement. Alors qu'en ce moment, le concept de démocratie est mis à mal (mais où va-t-on?), on aurait pu s'attendre non pas à une quelconque défense et illustration, mais du moins à quelques idées intéressantes.

Au lieu de ça, Debray s'insurge contre la critique de la "société du spectacle" (Debord), devenu un lieu commun. Peut-être, encore qu'il s'agit là sans doute d'un coup contre Philippe Sollers, et on ne quitte pas le petit monde germanopratin et ses guéguerres infantiles. Pour le spectacle, donc. Shakespeare est invoqué, comme d'habitude en génie de service, et comme d'habitude aussi la culture pop se retrouve reléguée dans un pot-pourri: rave, hip hop, techno, les majorettes (?) - tout ça c'est un peu pareil, quand on n'y connaît rien.

On connaissait la chanson, au moins depuis "La défaite de la pensée" par Alain Finkielkraut, paru il y a une vingtaine d'années. Et ce ne sont pas quelques remarques pseudo-subtiles du "médiologue", derrière lequel se cache un présomptueux "moi-même", qui y rajouteront quelque chose.

L'alternative à l'obscénité démocratique selon Debray? Le théâtre. Allons donc! Tout le monde sait que le théâtre est un art élitiste, plus aristo- que démocratique, et que les quelques rêves de théâtre populaire se fracassent régulièrement. N'importe quoi.
T'as rien compris... 10 étoiles

"L'Obscénité démocratique", c'est un regard critique et acéré sur notre époque où l'obsession de l'instant et l'horizon de la rentabilité immédiate détruisent les fondements de la cité.
Au commencement, une critique de l'« illusion théâtrale» et de la société du spectacle qui forme le coeur de la vulgate contemporaine: celle-ci, avertit Debray, n'aboutit qu'à la délégitimation du principe même de représentation.
A partir de là, tout devient possible.
Et la politique «devient le tout-à-l'ego d'un pays en proie aux tyrannies de l'Audimat, de l'émotif et de l'intime».
Et Debray d'en appeler à un programme de sursaut républicain
Cette critique est nulle.

Sarkozyste le Gryphon ? Ca expliquerait bien des choses !

Zampano - - - ans - 30 août 2010