Le Palais-Royal
de Guy Lambert, Dominique Massounie

critiqué par Veneziano, le 20 septembre 2008
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
La face cachée du patrimoine
Du Palais Royal, on ne connaît presque que les façades et la très polémique Cour revisitée par Daniel Buren et ses colonnes. On sait bien que, après avoir logé de hauts dignitaires monarchiques, il abrite aujourd'hui quatre prestigieuses institutions républicaines, la Comédie-Française, le Ministère de la culture et de la communication, le Conseil d'Etat et le Conseil constitutionnel.

Il n'est pas fréquent, d'ordinaire, de pouvoir y pénétrer, outre, comme aujourd'hui, pour les Journées du patrimoine. Ce livre, et plus généralement cette collection, permet de découvrir les facettes cachées de notre patrimoine.
Soit, je vous sens venir : encore des escaliers de marbre, des vases de céramique, des lustres vertigineux, des salons presque indescents de luxe et de beauté, et privés du regard du public, des administrés que servent ceux qui les empruntent.
Je vous entends, et voilà justement l'utilité de cet ouvrage. On retrouve tout cela, notre richesse restituée. En l'espèce, ce carré d'architecture s'avère effectivement impressionnant, presque imposant, et fleure bon l'art académique, "pompier" du XIXème et du début XXème, avec un peu de mobilier moderne pour le bureau ministériel, la compétence de la personne intéressée l'y obligeant quelque peu. Le Mobilier national et la Manufacture de Sèvres ne sont pas oubliés dans ces décors. Je dois avouer humblement que ce genre de choses me fait rêver. Quel plaisir des yeux, rien qu'en photos !