Isolation
de Greg Egan

critiqué par Gilles Arnaud, le 13 septembre 2008
(Saint Rémy de Provence - 50 ans)


La note:  étoiles
Les limites improbables de la réalité
“Mais qui est ce mystérieux Greg Egan, dont il n’existe aucune photo connue ? Il aurait été programmeur pour le milieu hospitalier … Néanmoins une chose est sûre, il ne lui a fallu qu’une dizaine d’années pour révolutionner la science-fiction au point d’être considéré comme l’auteur le plus novateur de sa génération.” (Quatrième de couverture)

L’auteur incontournable d’une génération voyageant dans des mondes imaginaires dont les bornes improbables sont celles définies par la physique quantique. Cette dernière constitue le background théorique d’une affaire d’espionnage industriel, qui prend vite des allures d’introspections hallucinées.

Et si tous les univers possibles coexistaient, grâce à l’interface de l’imagination humaine ?

Egan est surtout celui qui joue à la description des pensées intimes, et les plus abstraites de celles-ci. Au bout d’une centaine de page, la réalité se fait multiple : les lois de la physique quantique sont maîtrisées et l’univers en est comme pris de folie. Le livre se ferme. Je ferme le livre. La fermeture du livre s’accomplit.

Où suis-je ? Dans un monde imaginé ?

Est-ce maintenant ? Demain ?
Le maintenant met-il du temps à devenir ?

Je crois qu’un livre de Greg Egan en moi s’est laissé lire.