Une brève histoire du tracteur en Ukraine
de Marina Lewycka

critiqué par Yogi, le 17 août 2008
( - 59 ans)


La note:  étoiles
Une histoire jouissive.
Nikolaï Mayrvska 84 ans veuf depuis peu, annonce à sa fille Nadezhda qu'il va se remarier avec Valentina 36 ans. Nadezhda appelle tout de suite son aînée Véra. Elles ne se parlaient pas depuis la mort de leur mère et vont concocter un plan pour se débarrasser de Mlle silicone et des plats surgelés qu'elle affectionne tant. Car Valentina est prête à tout pour assouvir sa quête de liberté et surtout faire dépenser l'argent de Nikolaï, car lui ne peut rien lui refuser.

Pendant ce temps, Nikolaï est en train d'écrire son chef-d'oeuvre sur la grande histoire du tracteur et de son rôle sur l'humanité.

Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous enlever le plaisir de lire cette magnifique histoire qui m'a fait rire à plusieurs reprises. Un livre qui fait également réfléchir sur la vie de nos ainés après que le conjoint soit parti.

Premier roman de cette auteure d'origine ukrainienne qui vaut certainement le détour, est un petit bijou. Lisez-le.
Deux visions du monde moderne... rédigées d'une bien drôle manière 3 étoiles

Ce livre ne m'a pas particulièrement plu... J'ai trouvé la narration quelque peu longue avec beaucoup de détours... L'histoire du tracteur n'est vraiment qu'un prétexte superflu, tout comme l'histoire du mariage. Par ailleurs, j'ai été fortement trompée par les critiques rédigées sur la quatrième de couverture, je n'ai pas spécialement rigolé en lisant ce livre.

Toutefois, le fond de l'histoire est plutôt intéressant (comment les familles ukrainiennes ont-elles pu se reconstruire après la guerre, quelles étapes ont-elles franchies...) mais je n'ai pas du tout accroché au roman en lui même.

AmaranthMimo - - 33 ans - 1 juin 2013


Un moment savoureux 7 étoiles

Ce livre est un moyen divertissant de découvrir la vie en Ukraine au XXe siècle. Mais, oserais-je l'avouer, ce qui fait tout son suc, c'est la description de Valentina et de ses travers. On a beau se dire qu'elle n'a pas dû avoir une existence facile, on ne peut s'empêcher d'être résolument du parti des deux filles tant est haut en couleurs synthétiques et criardes ce personnage! La confrontation entre l'Angleterre un peu bobo de ces immigrés de la seconde génération et l'ukrainienne brute de décoffrage est très pittoresque.

Paludo - Maine-et-Loire - 40 ans - 19 juillet 2011


une belle découverte 6 étoiles

Un roman intéressant et original, à multiple facettes. Une histoire sur l'immigration ? Une histoire sur la vieillesse et les liens parents/enfants ? Une histoire sur les ravages de la guerre et du communisme ? Une histoire sur deux soeurs que tant de choses séparent et qui se réapprivoisent ? Il y a de tout ça dans ce livre à l'écriture toute simple et dont la fin est terriblement poignante. A découvrir... et à lire dans le texte pour ceux qui peuvent, je soupçonne la traduction de ne pas rendre justice à l'écriture!

Valadon - Paris - 43 ans - 15 août 2010


le tracteur n'est qu'un prétexte 6 étoiles

Quand leur père, veuf depuis peu, leur annonce qu'il compte se remarier avec une jeune Ukrainienne de cinquante ans sa cadette, ses filles oublient vite leur rivalité suite au partage de l'héritage de leur mère défunte, pour mettre fin à cette idée saugrenue.
L'intruse a, en sus, des ogives nucléaires en guise de poitrine et un penchant effréné pour le luxe à l'occidentale ! Sans oublier un "français" très approximatif. Pendant ce temps là, le vieil homme qui il faut bien le dire est à moitié fou, poursuit sa grande oeuvre - l'histoire du tracteur en Ukraine" Par ce prétexte on découvre toute l'histoire de L'Ukraine sous le joug communiste.
On voit aussi entre les deux soeurs deux visions de la vie sans doute parce que l'aînée est née avant la 2nde guerre mondiale (et qu'elle a connu les camps) et la seconde dans un pays sorti victorieux de celle-ci (l'Angleterre).
Ce qui retient surtout le lecteur ce sont les répliques de l'ukrainienne" plus que l'histoire en elle même.

Ptitnine - - 45 ans - 7 juillet 2010