De sacrés petits prodiges
de Linda Quilt

critiqué par Cuné, le 5 août 2008
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Vends papier glacé pour lettres de rupture.*
7 fables, ayant toutes pour protagoniste principal un ou des enfants... particuliers !

Melinda Milford ne peut plus prononcer aucun mensonge sans voir un crapaud surgir de sa bouche, Orville O'Raghallaigh oublie tout instantanément, Norm Maloney est si normal qu'il en devient invisible, A et B sont d'adorables petites jumelles de parents très très bien (quoi que la mère se prénomme Maryrose, car c'est là le prénom que ses parents inconscients lui ont donné), Philley Howard Reginald Stafford Llewelyn-Fitch se voit contraint de s'appeler Godwin, Wanda Wippleton est convaincue qu'il n'est pas de fruit plus savoureux que celui qu'on n'a pas gagné, et enfin Balthazar Bollinger ne veut plus qu'on l'appelle le Ballon; Etant donné que sa pensée était loin d'être terre à terre et que ses idées tendaient à prendre de la hauteur, il faut dire en tout honnêteté qu'il ne chercha jamais à se donner de grands airs.

Tout ceci vous parait fort saugrenu ? Ca l'est indubitablement, tout autant que ce qu'on nous dit de l'auteure, née vers 1950, aux environs de Stratford-upon-Avon, dans un petit village mystérieusement disparu de la carte de l'Angleterre... A moins qu'un célèbre philosophe allemand n'ait usurpé son identité...

Mais ces petites histoires aux chutes improbables dégagent un charme puissant, font irrésistiblement penser à Roald Dahl ou Pierre Dac, et on s'amuse, comme un enfant, à associer des images étranges à des destins mystérieux. C'est gai et fantaisiste, à lire à haute voix à tout public en prenant un ton extrêmement sérieux et guindé !

*Pierre Dac.