Mais que c'est long !
Tout débute par un repas de fête des mères. Sont présents Nikki, sa sœur Clare, le mari de cette dernière, une tante acariâtre, un ou deux amis et un spécialiste en destruction de nuisibles rencontré la veille. On fête Gwen, une dame gaie, veuve, prête à tout pour aller vers les autres et qui veille jalousement sur ses deux filles : Nikki et Clare. Mais la question dans ce roman est de savoir qui veille sur qui ! Nous l'apprendrons plus tard.
Alors ce repas, c'est vraiment du tout grand Joyce Carol Oates... une formidable dissection des participants et de l'ambiance qui en découle ; le lecteur avide se dit "ça y est... "la machine est en route, l'auteure va nous éblouir une fois de plus"
Hélas il n'en est rien.
Le lendemain de cette petite fête Gwen se fait assassiner par un junkie.
Commence alors un long "travail de deuil" (j'ai horreur de cette expression). Le texte vire alors dans de longues descriptions où l'absence règne en maîtresse.
Certainement pas le plus bel œuf de cette écrivaine qui d'habitude fait vibrer le lecteur.
Monocle - tournai - 65 ans - 12 février 2019 |