Excellent livre ! Comme d'habitude, Martin Suter excelle à inventer un univers où il y a un mystère, mais que ce mystère est plutôt pressenti que présenté. Comme dans la vie, on ne se rend compte qu'il y avait quelque chose de caché, en fait, que lorsque la chose commence à apparaître.

Ici, c'est la perte de mémoire de l'ami d'une famille riche qui gêne la matriarche. Conrad perd la mémoire ..."et le passé se rapproche".

Magnifiquement documenté sur la maladie d'Alzheimer surtout, mais sur d'autres points aussi, ce livre, à mesure qu'on y entre, nous laisse se dessiner une réalité autre que celle dans laquelle Conrad a pu vivre ...et pourtant, ce que le lecteur croit comprendre est bien en-dessous de la réalité dont il faudra attendre le dénouement pour en comprendre toute l'ampleur !

Pléiades - - 40 ans - 6 février 2012

J'ai adoré ce livre! Quelle tendresse on ressent pour Conrad! Il subit un mal qui est malheureusement courant dans notre société et il essaye comme il peut de camoufler cela. C'est vraiment un livre qui montre un personnage attachant et la façon dont, par ses défauts et ses vices, il parait totalement infréquentable par certaines personnes autour de lui.
En tout cas il est à lire, on ne le regrette pas!

Bouboule15 - - 35 ans - 31 octobre 2011

C'est la petite phrase derrière laquelle Conrad camoufle ses trous de mémoire. Il commence par oublier des petites choses futiles. Ensuite, ce sont les visages qu'il n'est plus sûr de connaître. Après, c'est son sens de l'orientation qui fait défaut. Il cherche en vain le chemin de son appartement, il ne retrouve plus la sortie du supermarché... Conrad s'enfonce dans les limbes d'Alzheimer. La maladie terrasse ses souvenirs les plus récents mais lui redonne accès à des épisodes très anciens de sa vie. Cette situation tétanise la richissime vieille dame qui s'est chargée de son éducation. Alzheimer permettra-t-il à Conrad d'ouvrir les vieux placards dans lesquels on avait dissimulé quelques cadavres malodorants? Passionnant...

AntoineBXL - Bruxelles - 45 ans - 8 juin 2011

Suter arrive à nous captiver avec son histoire du patient d’Alzheimer. Le microcosme au bord du lac de Zurich m’a rappelé un autre malade, Friz Zorn. Le romancier rend attachant son personnage, un antihéros, un loser bien éduqué qui sait parler aux femmes et qui arrête de picoler pour sa belle. Ensuite le suspense s’installe. Impossible de dévoiler la suite, ce serait un spoiler.

Béatrice - Paris - - ans - 23 février 2010