La mort spectacle - Enquête sur l'«horreur-réalité»
de Maria Michela Marzano

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 22 avril 2008
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Loupé
Si l’on ne peut qu’applaudir l’intention de Michela Marzano de nous alerter sur ce qu’elle nomme « l’horreur-réalité », on ne peut également que regretter la façon dont elle traite ce sujet.

Tout d’abord, de quoi s’agit-il ? Il est question de la prolifération de scènes accessibles sur Internet mettant en scène des exécutions capitales, officielles (celle de Saddam Hussein, par exemple) ou criminelles (le fait de terroristes, par exemple), des viols, des passages à tabac, … , faisant de la violence un spectacle dont certains se délectent. La visualisation de ces scènes est libre et d’un accès scandaleusement aisé. Ce qui signifie notamment qu’en faisant une recherche anodine, l’internaute peut être brutalement confronté à de telles images sans l’avoir cherché. Quand on voit le nombre impressionnant de visites que connaissent ces sites, il y a de quoi être perturbé…

Donc, oui, l’auteur fait presque œuvre de salubrité publique en se penchant sur cette dérive d’Internet. Par contre, sa façon de la traiter m’a dérangée. En effet, Marzano expose en détails de multiples exemples des scènes dont elle critique justement la diffusion visuelle. Paradoxal, voire contradictoire. Quant à l’analyse du phénomène, elle est rudimentaire et laisse le lecteur sur sa faim.