Rabbit est riche
de John Updike

critiqué par Béatrice, le 12 avril 2008
(Paris - - ans)


La note:  étoiles
Le fric et le sexe
En lisant Dickens, dit Zweig, nous trouvons « intéressant et presque digne d’amour ce monde antipathique du rassasiement et de l’embonpoint ».

Rabbit a quarante-sept ans. Finis les soucis d’argent. Il a une belle position, il conduit une voiture neuve, il retrouve ses copains au club de golf le week-end. Au premier abord il semble détestable : égoïste, macho et père tyrannique. Mais au fil des pages il dévoile des faiblesses qui le rendent « intéressant et presque digne d’amour » : la crise de la quarantaine, l’incapacité de comprendre les choix de son fils, la conscience de sa propre fragilité.

L’humour et l’ironie sont au rendez-vous. Une satire sociale qui nous rappelle ce qui fait courir le monde : le fric et le sexe. A mon goût il y a trop de scènes de sexe. Pour faire vendre ? Pour insister sur l’ennui mortel de la vie de province ?

Ce roman est le troisième dans une série de cinq, dont le héros est Rabbit, l’américain moyen. Il a eu le Pulitzer en 82. On peut le comparer à un Wolfe, Franzen ou Roth.