Sourcier des songes
de Matthias Tschabold

critiqué par Sahkti, le 11 avril 2008
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Horizons lointains
"Sourcier des songes" est le quatrième recueil poétique publié de Matthias Tschabold. Un livre synonyme de voyage, proche ou lointain, de musique aussi, celle qui nous entraîne vers les confins de l'imaginaire. Ce voyage est-il réel? L'auteur l'effectue-t-il vraiment ou bien nous laisse-t-il l'illusion d'un monde virtuel auquel le lecteur a accès en fermant simplement les yeux?
On aime y croire car les escales poétiques et géographiques sont plaisantes, les mers enchanteresses, les rêves lyriques...un univers de l'évocation qui rend chaque élément bien réel tout en l'emballant dans un délicat emballage de rêve.
J'ai aimé cette musicalité dans l'écriture, son élégance également, tout comme ces rivages d'or et d'argent sur lesquels le lecteur déambule, tel un promeneur contemplant l'horizon sans fin. Il y a de belles esquisses, des suggestions murmurées, c'est une poésie douce et engageante, de celle qui ne s'oublie pas une fois le recueil refermé.


"Bien sûr le vent n'apporte que le vent
et les bateaux abreuvés de lames
n'ont pour trésor que le quai délaissé
puis l'air engourdi de sel pour horizon
Bien sûr le vent n'apporte que le vent
les rêve lent des bateaux sans âmes."