La petite fille de Olga parvient, à travers des lettres et des photos trouvées dans le grenier de la villa de G.M., à reconstruire la vie de ses parents. Ce qui est essentiel pour la narratrice, afin de faire découvrir à Elena, ses racines, son identité pour s’ancrer dans sa propre vie. C’est beaucoup de recherches : un père inconnu, une mère décédée, des origines juives enterrées. Elle y arrive difficilement parce que sa G.M. a toujours voulu la tenir hors de l’histoire familiale.
Le récit « Va où ton cœur te porte » fait ressortir en nous de la sensibilité et de la compassion pour cette G.M. qui admet ses erreurs avant de mourir, avec une telle sincérité, qu’on y croit. C’est la raison pour laquelle j’ai préféré ce premier roman. Dans « Écoute ma voix », qui en est la suite, ne nous anime pas de tels sentiments, malgré la découverte de son père et le voyage en Israël pour rechercher l’oncle éloigné.
On apprend que la G.-M. Olga est atteinte de la maladie d’Alzheimer, d’où l’importance des anciens papiers et des vieilles photos : « Jour après jour, ta mémoire s’effondrait comme un grenier d’une maison inhabitée. »
Dans ce dernier roman, on s’attend à ce que l’auteure puisse boucler la boucle. Ce qui est réussi: la découverte des parents d’Elena, l’oubli de sa rancœur et sa sérénité puisque les tuyaux obtenus lui donnent l’occasion de faire un retour sur soi.
Saumar - Montréal - 91 ans - 29 août 2009 |