A mes frères des rues
de Seydou Nourou Mbodji

critiqué par Imani, le 13 mars 2008
(Toulouse - 43 ans)


La note:  étoiles
Un récit qui semble avoir été écrit à a fleur de peau.
L’on sent la révolte dans chacun des mots qui le compose.

L’auteur est un jeune journaliste sénégalais.

Il nous invite à entrer dans la vie de jeunes enfants qui se retrouvent quai esclaves, du moins mendiant dans les rues de Dakar. Cela après avoir, comme le narrateur, été emmené en ville par un parents. La religion musulmane tolère les mendiant. De fait, les populations semblent accepter le fait de voir des enfants tendre la main. Mais, il y derrière ce geste une sorte d’exploitation de l’enfance. En effet, beaucoup de ces petites mains sont conduisent a la mendicité par des marabouts, sensées leur enseigner le coran, mais qui en fait, en profitent.

Cela me rappelle la lecture d’une autre œuvre destinée à la jeunesse. Racine Senghor dans ‘Badou, le talibé’, nous parlait déjà d’un enfant qui mendiait pour son marabout au lieu d’aller à l’école.

Me revient en mémoire la réflexion d’un ami : « la rue n’accouche pas ; il n’y a que des parents irresponsables. » On pourrait ajouter, il n’y a que des parents pauvres qui croient encore à la main tendue par des parents vivants en ville, prêt à élever et éduquer leurs enfants.

Le style de Seydou Nourou Mbodji est frais et se donne a lire avec délectation.