L'amour impuni
de Claire Martin

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 6 mars 2008
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Aimer enfin
C’est tout en pudeur que le narrateur – un homme dans la cinquantaine – confie ses pensées dans son cahier. D’ailleurs il nous avoue « Pourquoi, grands dieux, écrire tout cela ? » Après une mise en situation fade, l’homme arrive timidement à nous révéler l’amour naissant pour un jeune stagiaire de l’été dans son entreprise et par le fait même sa première faiblesse, puisqu’il n’a jamais cédé à son orientation sexuelle auparavant.

Il nous parle de Phillipe comme s’il s’agissait d’un enfant, alors que ce dernier dira clairement « car je suis majeur et on peut me détourner sans que la justice s’émeuve. » Cette façon - presque du mépris - de regarder l’être aimé est un peu agaçante. De même, la grande facilité de son entourage à célébrer cette union sans la moindre fausse note.

Un petit roman lyrique à l’écriture limpide souffrant d’un certain manque de réalisme ou d’une crainte de parler des conflits qui font apprécier le vrai bonheur. Fait à noter, la finale est fort jolie. Peut-être une des plus belles que j’ai lu pour clore un journal intime.