Sous l'aile du bizarre
de Kate Atkinson

critiqué par Sandy, le 7 octobre 2001
(Bretagne - 46 ans)


La note: étoiles
Drôle de bouquin !
C'est bien le titre qu’il fallait à ce roman : tout y est formidablement étrange… A vrai dire, la frontière entre ce qui est supposé être réel et ce qui ne l'est pas est absolument impossible à cerner…J’ai souvent eu bien du mal à situer la frontière entre tout cela.
Effie, étudiante à l'université écossaise de Dundee narre sa vie universitaire à Nora, sa mère.L'étudiante n'est pas ce qu'on peut qualifier de zélée, d'ailleurs l’université n'a pas l'air d'en abriter…Les professeurs quant à eux sont bien étranges. Mais là n’est pas le tenant de tout le roman. Tout s'y imbrique au fur et à mesure : personnages et situations loufoques se succèdent, nous menant à nous poser toutes sortes de questions. Parallèlement à la narration d'Effie, le récit cesse pour laisser place à quelques phrases du roman qu'elle écrit. Il cède aussi la place à Nora, qui retrace le parcours énigmatique d’une mère et de sa fille échouées sur une petite île écossaise familiale déserte. Au fur et à mesure se dévoilent les raisons qui ont poussé Nora à fuir la société et les secrets qui apportent alors la réponse aux questions que l'on s’était posé tout au long de ce roman, ce qui nous tend à conclure que finalement même l'inexplicable peut s'expliquer.
Lâchons la bride, et amusons-nous ! 8 étoiles

4 romans s'intercalent dans Sous l'aile du bizarre, judicieusement distingués les uns des autres par une écriture différente.

Effie est en "retraite" avec Nora sur une île déserte écossaise. Elle lui raconte sa vie estudiantine dans les années 70 à l'Université de Dundee, tout en la modifiant en permanence selon les remarques de Nora, et en alternant le roman qu'elle devait devait écrire pour un cours. Nora, à son tour, par bribes extorquées, raconte leur passé.

Loufoque, déjanté, fourre-tout hétéroclite mordant d'ironie, on rit franchement devant tous ces personnages abouliques et hors normes (aboulie, ce mot me plait définitivement !).

En fait, mieux vaut renoncer à suivre l'histoire, pour savourer toutes les trouvailles réjouissantes qui foisonnent au fil des pages. L'explication finale n'intervient de toute façon que vers la fin du roman, avec en guise de conclusion la révélation du sens de la vie selon Bob sous LSD.... Grandiose !

Cuné - - 56 ans - 13 février 2005