Ce qu'il ne faut pas oublier de dire concernant "L'automne à Pékin", c'est que c'est avant tout un livre drôle. C'est pour ça que j'aime Boris Vian: c'est l'un des premiers à en avoir eu marre du romantisme, du naturalisme, du réalisme et des trucs tristes en "isme" et a réintroduire l'humour et le merveilleux dans la littérature.
Dans ce livre, les situations absurdes et burlesques foisonnent: une construction de chemin ferré en plein désert, un hôtel érigé au milieu de nulle part, un prêtre qui s'autorise des écarts en se signant des ordonnances... Et puis il y a le titre, aussi: n'oublions pas que l'histoire ne se déroule ni en automne, ni à Pékin!
"L'automne à Pékin", c'est aussi une histoire d'amour: deux personnages, Anne et Angel se disputent l'amour de Rochelle. L'un vit un amour sexuel repu tandis que l'autre connait la frustration et la mélancolie. Tout ceci fait songer à "L'écume des jours", sans toutefois être une resucée: ces deux romans, écrits la même année, seraient plutôt complémentaires (il y a des références aux amours de Colin et Chloé dans "L'automne à Pékin").
Toutefois, la lecture du livre est parfois ardue en raison de la déstructuration de l'histoire, de la multiplicité des personnages et du style (les amateurs de Boris Vian sauront de quoi je parle). Mais "L'automne à Pékin" reste tout de même un incontournable, ainsi qu'un livre drôle et touchant qui mérite très largement d'être lu. Ne soyez donc pas rebuté par l'aspect "challenge" de certains paragraphes et laissez vous tenter par ce livre.
Bastien N. - - 34 ans - 19 novembre 2009 |