Ballaciner
de J.M.G. Le Clézio

critiqué par Francesco, le 30 décembre 2007
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Superbe ballade cinéphile de Le Clezio
L'auteur nous communique sa grande passion pour le cinéma et compare avec la littérature : « j'aime cette liberté d'écriture qui ne dépende que de moi mais le cinéma c'est différent c'est une incantation , une fascination »
Comme le titre du roman l'indique. « Ballaciner » est une ballade de cinéphile de visage à visage , de films à films et au moment de la commencer c'est aux larmes que le Clezio pense « le Cinéma a en commun avec la musique de nous arracher les précieuses gouttes, les seules vraiment salées de toutes les créatures vivant sur cette terre à la dérobée sans prévenir , sans qu'on puisse y résister »
Le clezio analyse quelques films de son panthéon cinématographique vus dans les salles d'art et d'essai de Nice " où il passa son enfance et adolescence: « L'Atalante de Jean Vigo «Ordet « de carl Dreyer « L `Avventura » d'Antonioni.
"Salles de ciné où l'on se cale dans son fauteuil , éprouvant le grain de velours , le bois des accoudoirs , où on cherche sa place pour dormir où rêver , parfois pour une session d'autoérotisme , les pieds passés par-dessus le dossier du rang de devant"

Il manifeste aussi sa détestation d `Hollywood « machine à fric produisant d'innombrables navets «