Marina Tsvetaeva
de Henri Troyat

critiqué par Sahkti, le 26 décembre 2007
(Genève - 49 ans)


La note:  étoiles
Marina Tsvetaeva au quotidien
Marina Tsvetaeva (1892-1941) est sans conteste l'une des plus grandes femmes poétesses russes. Des textes magnifiques, une vie tourmentée et si riche à la fois, de prodigieuses correspondances avec de grands auteurs comme Rilke ou Anna Teskova. Les éditions Clémence Hiver ont par exemple édité la correspondance entre celle-ci et Marina Tsvetaeva, éclairant d'un jour nouveau la vie de cette grande dame.
Complément indispensable à cette correspondance pour comprendre la destinée de la poétesse russe, la biographie que lui a consacrée Henri Troyat est incontournable. Dans ses lettres, son oeuvre demeure invisible et la lecture de ses poèmes met au grand jour le talent qui était le sien et qui ne transparaît pas systématiquement dans sa correspondance. Ici, Troyat, avec son légendaire goût du détail et sa connaissance culturelle russe innée, nous dévoile Marina au quotidien. L'histoire de sa famille, sa naissance, son enfance, son mariage, ses enfants, son amour de l'écriture, ses larmes et ses joies, tout ce qui fait de ce personnage un être attachant et profondément humain, parfois tyrannique, parfois agaçant, mais toujours très sensible.
Une biographie bien documentée, rédigée sur le ton du roman mais scientifiquement rigoureuse. A découvrir par tout amateur de Marina T.
Pour découvrir aussi les réalités soviétiques... 9 étoiles

Je ne suis pas un passionné de poésie et je ne connaissais pas Marina T. Pourtant j'ai adoré cet ouvrage qui nous dépeint d'abord la vie étonnante de cette jeune femme au temps du tsar, puis la réalité de la révolution vécue par une jeune fille d'un milieu intellectuel aisé, puis les difficultés à vivre le communisme, l'exil et le retour dramatique en URSS au début de la seconde guerre mondiale.

Comment et pourquoi les émigrés russes ont-ils décidé de retourner en URSS, cela reste pour moi une énigme. Comment et pourquoi tant d'intellectuels français ont-ils cru en ce système ? A chacun sa réponse, mais l'abcès n'est pas encore guéri...

Tanneguy - Paris - 84 ans - 4 août 2009