Paysage flamand avec nonnes
de Liliane Wouters

critiqué par Ddh, le 9 novembre 2007
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
retour au (bon) vieux temps
La poètesse Liliane Wouters nous livre quelques belles pages sur « le plat pays » arrosé par la Dendre, cette rivière « tranquille ». C’est la toile de fond de ses souvenirs d’étudiante au pensionnat tenu par des religieuses, l’internat de l’école normale de Giesland (Gijsegem – Alost), durant la décennie 40.
Liliane Wouters nous retrace son enfance et surtout sa jeunesse passée en internat. Ce récit détaille parfaitement la vie quotidienne durant les années 40, années de guerre avec ses privations. Mais l’auteur ne se banalise pas à une description historique, Liliane Wouters confie ses états d’âme, ses émotions tout au long de ces années de guerre et de direct après-guerre. Il s’agit d’une peinture exacte de la mentalité de l’époque et de l’éducation très stricte en vigueur dans un pensionnat de jeunes filles tenu par des religieuses.
Liliane Wouters nous relate ses souvenirs comme une conversation au coin du feu avec son lecteur qui revit ces images couleur sépia. Un récit où l’humour n’est pas étranger mais où, au détour d’un méandre de la Dendre, la poésie de l’auteur nous fait rêver…
Un récit nostalgique et tendre 8 étoiles

Liliane Wouters fait un récit de cinq années importantes de sa vie qu'elle a passées dans un internat tenu par des religieuses dans la campagne flamande : elle y est formée au métier d'institutrice. C'est pendant ces années que se forme son goût pour la poésie et que naît sa vocation. Elle décrit la rigueur du pensionnat, des règlements et les privations (imposées par l'époque : nous somme en 1944, à la fin de la guerre). C'est aussi la naissance d'une belle amitié avec ses condisciples wallonnes qui forment une minorité dans cette école en Flandre. Certaines soeurs ainsi que l'abbé auront une influence déterminante sur la naissance de sa vocation. Il y a des très beaux passages, ainsi l'éveil de la nature dans le jardin au printemps, le paysage flamand, évoqué à petites touches comme dans une peinture (ainsi que le suggère le titre).

Chaque fois que je vais chez mon librairie, j'essaie de choisir un livre dans le rayon littérature belge, et cette fois je n'ai vraiment pas été déçu par cette bien belle lecture.

Saule - Bruxelles - 58 ans - 6 novembre 2016