Les visages d'Apollon
de Gil Formosa, Frédérique Lorient

critiqué par Cuné, le 2 novembre 2007
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Se lit d'une traite
Deux amis d'enfance, inséparables, qui font partie de l'élite, se retrouvent dans un camp de vacances. Nous sommes dans un futur très codifié, où seuls ceux qui en ont les moyens (financiers) vivent dans de bonnes conditions. Pour tous les autres, c'est le monde moyen ou carrément les bas-fonds, où la mauvaise nourriture engendre une mauvaise santé, où l'accès aux soins est plus que compromis, où la laideur règne en maître. César et Apollon ne se rendent pas compte de leur statut de privilégié, à la fin de leur adolescence ils trouvent plutôt normal que tout leur réussisse. Alors qu'Apollon prête énormément d'attention à son physique (de rêve), César, pourtant, commence à regimber quelque peu, à ressentir les effets de sa cage dorée. Il va entraîner son ami pour jeter un oeil "de l'autre côté du mur", et les ennuis très sérieux vont commencer : ils vont goûter à la déchéance...
Un roman qui traite de l'eugénisme avec une clarté rafraîchissante, qui offre une vraie bonne histoire (très bien narrée de surcroît) qui saura intéresser les ados et préados, pour leur permettre ensuite de réfléchir aux sujets de fond évoqués. Peut-être plus destiné à un public féminin malgré tout...