87e district, tome 3
de Ed McBain

critiqué par Tistou, le 17 juin 2007
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Compilation de 7 recueils
La série des « 87éme District », mettant en scène Steve Carella et ses collègues ; Bert Kling, Meyer Meyer, … est incroyablement longue et féconde. Parmi ses congénères de série, celle-ci est probablement une des plus longues et c’est vrai que c’est toujours avec plaisir et émotion qu’on ouvre un nouvel épisode de la saga « Carella » et de son petit monde.
Ed McBain a ceci d’original que, pour autant, ses personnages ne vieillissent pas à la vitesse réelle de parution des épisodes successifs. Le temps se contracte entre 1956, premier épisode du 87éme District et maintenant. Les personnages n’ont pas pris 50 ans, loin s’en faut.
Il a aussi ceci d’original parmi les « polaristes » auxquels on pourrait le comparer que ses intrigues sont toujours imbriquées, soit qu’elles aient un rapport entre elles soit que, non, elles n’en ont pas, c’est simplement qu’il s’agit d’un reflet de la vraie vie où beaucoup de choses arrivent en même temps.
« 87e District (Tome 3) » regroupe les romans écrits entre 1962 et 1966. Entre 1956 et 1999 on en compte pas moins de 50 !, à raison de parfois 4 par an ! Ca laisse songeur sur la prolixité de l’individu. D’autant que les intrigues sont souvent complexes, les personnages, principaux comme secondaires, très suivis. C’est une véritable vie virtuelle d’un commissariat américain qu’Ed McBain nous écrit. Comme si la vie réelle avait moins d’importance pour lui.
Assez exceptionnel qu’on puisse lire d’affilée 7 polars du même auteur sans s’en fatiguer. C’est ce que j’ai fait. Sans dégoût aucun.
Allez Carella, à bientôt !
Trois nouvelles noires. 8 étoiles

Avec ces trois histoires très distinctes des unes des autres de 1962 et qui appartiennent à la série du 87è District, Ed McBain prouve que l’écrit succinct est digne d’intérêt et qu’il peut toujours, aimanter ici et là, des lecteurs qui ont soi-disant un moral d’acier !
D’abord, pour démarrer en première si j’ose dire, une qui voisine un peu avec (Psychose) et qui aurait pu s’intituler « Bien mal acquit ne profite jamais »
La seconde avance, elle, que l’orthodoxie et la tolérance ne font pas bon ménage.
Et qu’enfin la troisième progresse sur la pratique du fameux planter du bâton si chère aux bronzés font du ski, en beaucoup moins Blanc évidemment !
Des nouvelles pas si anciennes que ça !

Pierrot - Villeurbanne - 72 ans - 26 juin 2017