Ellen Foster
de Kaye Gibbons

critiqué par Laure256, le 6 juin 2007
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Quand une lueur d'enfance triomphe du sordide
Ellen Foster a tout juste 11 ans lorsqu’elle perd sa mère et qu’elle rêve de tuer son père, toujours ivre mort et violent tant verbalement que physiquement. Le plus souvent il ignore qu’il a une fille, et c’est mieux ainsi. Elle se réfugie alors chez son amie Starletta, une gamine issue d’une famille noire, qui vit dans une grande pauvreté mais où l’amour familial réchauffe le cœur d’Ellen. Mais le racisme sévit encore, dans le sud des Etats-Unis, et c’est mal vu. Ballottée de famille d’accueil en membre de la famille proche, Ellen n’a que la méchanceté et l’avarice des siens pour grandir. Elle finira par choisir elle-même la famille où elle a envie de se poser. Bien que tout soit grave et sordide autour d’elle, Ellen a une lucidité et une foi en la vie qui surprend et qui met du baume au cœur.
C’est un beau récit où une lueur d’enfance balaie d’un revers toute la médiocrité des adultes.
J’ai bien aimé ce livre, pourtant je n’ai pas d’empressement particulier : prenant et bien écrit, c’est néanmoins du déjà lu.