Grand écrivain sous-estimé, Dean Koontz est considéré chez nous et bien à tort comme une sorte de double de Stephen King; alors qu'il est souvent largement supérieur et surtout quant à aujourd'hui...
Il faut savoir que Koontz prend moins de gants avec la réalité et que la terreur décrite dans ses œuvres est beaucoup plus réaliste voire violente que celle de ses concurrents, et donc en soi totalement délirante et non-justifiée comme le sont d'ailleurs les vrais tueurs dans la vraie vie.
Certains feraient donc mieux de le prendre un peu plus au sérieux, et, même s'il n'est plus aussi populaire qu'il y a quelques années, il est évident que d'aucuns de ses bestsellers resteront dans l'histoire de la littérature.
Comprenez qu'on ne parle pas trop là d'une rivalité entre un site web putassier et encore un autre encore plus hypocrite mais plutôt de Burger King contre Mc Do !
J'ai donc pris connaissance avec plaisir de THE HUSBAND, et une fois de plus, la narration de l'auteur où il parle par exemple des circonvolutions multiples d'un tueur solitaire aux propos poétiques m'a assez bluffé même si Koontz a récemment mis de l'eau dans son vin.
Et comme à l'usuel on prend les mêmes et on recommence, mais il faut savoir que même si ce n'est pas du Kant, on risque d'apprendre quelques petites choses importantes à propos de la chaleur en Californie mais aussi à propos de la transcendance humaine. Koontz ferait un excellent philosophe - en tout cas meilleurs que tous ces penseurs de salon qu'on nous impose à France Culture comme ailleurs.
Le pulp a hélas toujours été très méprisé en France (même si ce genre contient dans notre pays quelques esprits brillants très perchés) et on attend toujours ici sa consécration. Si seulement la France était un peu plus culturelle et un peu moins sérieuse dans la folie du bleu blanc rouge !
Et puis peut-être qu'en lisant ce thriller vous en apprendrez davantage sur ces deux chiens blancs et cette femme qui rit...
Antihuman - Paris - 42 ans - 4 août 2018 |