Lumière noire
de Didier Daeninckx

critiqué par Tistou, le 26 avril 2007
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Polar à conscience politique
« Lumière noire » se dévore dès que l’intrigue a eu le temps de s’installer. Didier Daeninckx ne lésine pas sur le nombre de protagonistes, ni sur celui de héros successifs car ça décanille sérieusement.
Histoire prenante, plausible, sur les coups tordus que la raison d’état pourraient justifier. Et pour laquelle on n’hésite pas à se débarasser des témoins (d’où l’abondance sus-évoquée des héros successifs).
On en ressort avec un goût mi-amer, mi-mélancolique dans la tête. C’est joliment mené mais désabusé mais conscientisé. Oui, c’est bien un polar à conscience politique, qui mêle bavure policière, expulsion des sans-papiers et drames de l’immigration, et raison d’état gérée par des salauds.
L’aéroport de Roissy en est le cadre principal. Un petit tour au Mali, à la recherche d’expulsés récents. Et puis retour à Roissy et aux villes de banlieue froides et grises. Chez Daeninckx, peu de « puissants » ou de nantis trouvent grâce. Bingo là encore une fois. Les héros positifs sont des « petits », ou des « un-peu-ratés-de-la-vie », et les méchants …
Un peu dichotomique quand même.