Balades en jazz
de Alain Gerber

critiqué par Guermantes, le 17 avril 2007
(Bruxelles - 76 ans)


La note:  étoiles
Pour ceux qui aiment le jazz
La lecture de ce petit livre ravira les amateurs de jazz et de littérature. Je crains toutefois que ces deux passions doivent être combinées pour en goûter toute la saveur. L’amour de la littérature étant par définition commun à tous les usagers de ce site, il convient d’insister sur le fait qu’une connaissance minimale du jazz me paraît requise pour se régaler pleinement du livre d’Alain Gerber, par exemple avoir en tête la version de « the man I love » par Miles Davis et Thelonious Monk…
Au gré des treize brefs chapitres que comporte l’ouvrage, Gerber nous invite à une plongée dans son passé (lorsqu’il nous conte comment lui est venu son amour pour le jazz), nous parle des rapports plus qu’intimes qu’entretient cette musique avec le cinéma ( à travers les exemples de Clint Eastwood, Woody Allen et Duke Ellington) ou nous entraîne dans les univers de musiciens tantôt bien connus (Stan Getz, Chet Baker, Art Blakey…), tantôt injustement négligés (Henri Crolla, Jack Teagarden..).
Pas d’analyses musicologiques pointues ni de recherches discographiques érudites dans cet ouvrage fondé essentiellement sur l’amour que voue l' auteur à sa musique de prédilection et sur la manière jouissive avec laquelle il nous en parle et qui n’est qu’une invite supplémentaire à introduire toutes affaires cessantes un CD de Miles (ou d’un de ses confrères) dans notre lecteur.
P.S. : à ceux qui ne connaîtraient pas les dons de conteur d’Alain Gerber, je ne puis que recommander l’audition de son excellente émission « le jazz est un roman » tous les jours de la semaine à dix-huit heurs sur France Musique. Ils y découvriront la saveur supplémentaire que sa voix ajoute au charme déjà très prenant de son style.