La tranchée d'Arenberg et autres voluptés sportives
de Philippe Delerm

critiqué par Ddh, le 25 mars 2007
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Apologie du sport... propre !
La tranchée d’Arenberg n’a rien de militaire mais appartient au monde cycliste, c’est le début de l’Enfer du Nord dans la course Paris-Roubaix. « Et autres voluptés sportives » fait référence à plusieurs moments où chacun a pu vibrer aux exploits sportifs, à la télé ou en pratiquant soit même l’effort sportif qui grandit l’homme.
Philippe Delerm a créé un genre littéraire qui le place en marge : ni romancier, ni essayiste, ni nouvelliste mais chaque petit sujet qu’il développe en deux ou trois pages est un moment savoureux, une rédaction scolaire qui donne du plaisir au lecteur et qui n’a rien de rébarbatif. :
Philippe Delerm revisite le monde du sport à sa manière. Non pas l’inquisiteur qui balance le dopage et ses adeptes ; c’est si facile et, hélas, tellement banal. Il dévoile certains instantanés qui font la gloire du sport et de ses pratiquants : gestes de générosités, de fair-play, de générosité dans l’effort. Tous les sports y passent, de la boxe à l’athlétisme en passant par le foot, le rugby, le patinage, la gymnastique, le cyclisme…. Rien que des souvenirs touchants à propos de sportifs de haut niveau qui ont fait rêver plusieurs générations mais aussi des descriptions de gestes techniques, sans oublier l’ambiance des stades, des gymnases, des courts de tennis, des arènes… Et il y a aussi les anonymes sublimes dans l’effort : boxeurs, coureurs d’un 400 m, d’un marathon, décathloniens qui terminent leurs épreuves par un 1500 m suicidaire.