Liberté = Paradis
de Sergej Vladimirovič Bodrov

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 15 mars 2007
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Les abandonnés
Un petit roman de style reportage sur le cruel destin d’un orphelin dans une école de réforme (une prison en fait) en Union Soviétique. Le jeune protagoniste fugue à de multiples reprises et décide d’entreprendre un périple pour retrouver son père qu’il n’a jamais vu.

Si certaines descriptions sont dures, elles ne vont pas dans l’excès et l’on devine que l’auteur a édulcoré sont récit. À la fois parcours initiatique et dénonciation d’un système, le bouquin met en contraste la vie rose des enfants-rois occidentaux et celle des laissés pour contre dans les pays plus pauvre.

Bizarrement, l’aspect le plus troublant du livre survient dans l’épilogue alors que Bodrov parle du jeune acteur qu’il a engagé pour son adaptation cinématographique. Un enfant au profil sensiblement identique qui nous rappelle que la réalité dépasse la fiction.

Comme pour tous les autres efforts dans le genre, on finit toujours par se dire qu’est-ce que l’on peut faire?