L'Espagne à travers les écrivains que j'aime
de Georges Haldas

critiqué par CC.RIDER, le 13 mars 2007
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Somme littéraire
Ce recueil couvre plusieurs siècles, depuis "La Chanson de mon Cid" écrite vers 1140 par un auteur anonyme, jusqu'aux écrivains du XIXème, Alarcon, Pereda, Perez Galdos, en passant par "La Celestina", chef d'oeuvre du XVème dû à Fernando de Rojas, "Le château de l'âme" de Thérèse d'Avila et "La vie de Lazarillo de Tormes", sans oublier le"Journal de bord" de Christophe Colomb, Cervantès, bien sûr, Lope de Vega, Tirso de Molina qui inspira son Cid à Corneille, Calderon, Baltasar Gracian et quelques autres qui, bien que n'ayant pas atteint à une renommée universelle, n'en demeurent pas moins estimables.
Ces textes offrent un double intérêt. D'abord, les oeuvres abordées sont toutes, à des degrés divers, révélatrices d'un état de civilisation particulier et leur choix relève souvent, plus que de la perfection littéraire, de leur valeur de témoignage. "L'écrivain conduit son lecteur vers les profondeurs, là où se dessine l'âme espagnole" dit Serge Molla. Ainsi, et c'est leur second intérêt, ces préfaces éclairent-elles la personnalité de Geoges Haldas lui-même telle qu'elle apparaît dans son oeuvre abondante et multiforme. Elles laissent percevoir un écrivain en quête de l'essentiel, pour qui les mots ne sont pas divertissement mais, bien plutôt, le moyen de traduire une véritable force intérieure.