La République et l'Ecole
de Philippe Barret

critiqué par CC.RIDER, le 11 mars 2007
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Iconoclasre
Philippe Barret , inspecteur général de l'Education Nationale nous propose un livre iconoclaste. Il ne parle pas la langue de bois habituelle des bien-pensants de la pédagogie. Ses jugements tranchants pleuvent dans le livre. Par exemple sur le collège unique , créé en 1975 par Haby, ministre giscardien : "On ne met pas ensemble des adolescents qui courent le 100 mètres en 12 secondes et ceux qui le courent en 24"...
Sur la fameuse psycho-pédagogie, la didactique : "Une théorisation aussi vaine que prétentieuse de la formation pratique."
Sur la fameuse "concertation" : "On est passé de la semaine de 27 à 26 h devant les élèves, l'heure restante étant dévolue à la "concertation"...Comme chaque classe est confiée à un seul maître, on imagine à quoi se réduit la "concertation"."
Un véritable brûlot, ce bouquin. Barret n'épargne rien ni personne, il va même souvent très loin dans la provocation. "L'instituteur doit pouvoir s'exprimer clairement et correctement. Or, il suffit d'entendre n'importe lequel d'entre eux interrogé au journal télévisé (...), pour se rendre compte qu'il ne le peut pas."
Il va même jusqu'à cette conclusion expéditive : "Les écoles primaires et les collèges(...) : il n'en est pas de bonnes ni de bons."
Il est bien entendu que le Mammouth va mal, va très mal, mais ce qui est formulé avec exagération frappe dans le vide ! Dommage...