Walter's leg and other short stories
de Ruth Rendell

critiqué par Lincoln, le 24 février 2007
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Brèves… mais un peu melliflues.
Quatre brèves nouvelles dans ce petit Poche. “Walter’s leg”, “The professional”, “The beach butler”, “Myth”.
Dans Walter’s Leg, c’est un grand-père, Walter, qui raconte son histoire, ses histoires, à ses petits-enfants. Par exemple le jour où sa mère, toujours à la recherche d’un potin, croisa un ami dans la rue en emmenant Walter chez le coiffeur et entama un bavardage. Durant le commérage, Walter, alors âgé de cinq ans, échappa à la vigilance de sa mère, alla chez le coiffeur et revint prendre position près de sa mère sans qu’elle ne s’aperçoive de l’absence.
L’un de ces contes a pourtant la faveur d’Emma et Andrew (les petits-enfants), celui où Walter raconte comment Haultrey, un garçon qu’il connaissait, lui a infligé une blessure à la jambe qui le fait encore souffrir à soixante-douze ans.
Au long de cette nouvelle se dessine un climat relationnel idéal entre un grand-père et ses petits-enfants. Puis le doute de Walter quant aux conditions de son accident handicapant. Et d’ailleurs était-ce vraiment un accident? Jusqu’à présent il n’en avait pas douté, mais maintenant? La quête de Walter.
Une chute inattendue, mais peut-être pas à la hauteur du climat installé par une bonne étude de personnages.

Les autres nouvelles procèdent du même attachement à brosser avec précision et ironie (voire cynisme) les caractères, les classes sociales anglaises établies, à lancer des pistes , parfois fausses et livrer une chute en quelques lignes conclusives. Donc de vraies nouvelles, qui ne m’ont pourtant pas empli d’enthousiasme malgré la qualité de l’écriture.