C’est un bon livre qui se lit facilement. En fait, c’est un thriller, il y a une sorte de suspens très amusant : Cicéron ambitionne le pouvoir et on se demande s’il arrivera à ses fins. Mais je pense que l’intérêt du livre est dans la reconstitution de la vie à Rome au dernier siècle avant J-C. On y rencontre Pompée qui revient en vainqueur d’une guerre en Espagne, Luculus vainqueur de Mithridate, Crassus qui a maté la révolte de Spartacus… et il y a encore César, Catilina, Brutus, Caton et beaucoup de noms connus et puis, bien entendu, Cicéron. On assiste à des séances du Sénat, à des grands procès, aux fêtes populaires et on touche du doigt la corruption qui gangrène les institutions romaines, à cette époque où toutes les consciences se donnent au plus offrant. Tout ça est très intéressant.
Mais je me suis demandé si le vrai Cicéron était bien le personnage décrit dans le livre : un avocat intelligent, certes, mais retors et procédurier, comploteur à ses heures et, par dessus tout d’une ambition démesurée. Ce n’est pas l’idée qu’on se fait généralement de Cicéron. J’ai aussi regretté que le contenu de ses plaidoiries soit trop peu retranscrit. Mais ce n’était pas l’objet du livre. L’objet du livre est de raconter l’ascension de Cicéron vers le pouvoir. Alors, ne boudons pas notre plaisir, ce livre m’a fait passer un bon moment de lecture et je me suis bien amusé.
Saint Jean-Baptiste - Ottignies - 89 ans - 23 septembre 2022 |