Un autre monde : Contre le fanatisme du marché de Joseph Eugene Stiglitz

Un autre monde : Contre le fanatisme du marché de Joseph Eugene Stiglitz
( Making globalization work)

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Saule, le 11 février 2007 (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 58 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (11 861ème position).
Visites : 6 015  (depuis Novembre 2007)

La mondialisation

Pour les économies prospères, la mondialisation est principalement vue comme une menace en terme d'emplois (les délocalisations) : et c'est vrai que le salaire des ouvriers des pays pauvres devrait augmenter et celui des pays riches descendre, pour arriver à un équilibre. Ce qui ne va pas se faire sans un accroissement des inégalités en défaveur des travailleurs les moins qualifiés principalement. Pour les pays pauvres la mondialisation est perçue à travers le filtre des pratiques de commerce inéquitable, du fardeau de la dette, et autres méfaits des pays riches envers les pays pauvres. Bref des deux côtés on peut dire que la mondialisation n'a pas bonne presse et qu'elle est vécue comme une menace plus que comme une opportunité.

Mais qu'est-ce que la mondialisation, quels sont les enjeux et les problèmes majeurs, qu'est-ce que L'Uruguay round, l'OMC ? Finalement l'opinion publique ne sait que peu de chose. C'est pourquoi ce livre de vulgarisation, écrit par un prix Nobel d'économie et ancien économiste en chef de la banque mondiale, devrait permettre à tout un chacun de s'élever au-dessus du niveau du café de commerce lors d'une prochaine discussion sur la mondialisation !

L'auteur montre que la mondialisation est un échec principalement à cause d'une absence d'encadrement politique. Le sous-titre est clair : il est un opposant du libéralisme exacerbé et prône une régulation forte du marché par les états. Il en revient à ce bon vieux Keynes et s'oppose fortement aux fanatiques du FMI et de la banque mondiale, coupables de bien des maux dans les pays en voie de développement.

En une dizaine de chapitres, Stiglitz explore les raisons de l'échec et propose des correctifs. C'est parfois très intéressant ; les négociations opaques et défavorables aux pays pauvres dans le cadre de l'OMC, les distorsions du commerce international (protectionnisme, subsides, ... en passant, savez-vous que chaque vache européenne bénéfice de deux dollars de subside ? Autant dire qu'il vaut mieux être une vache en Europe qu'un africain...), les dérives en terme de brevets, le danger du pouvoir concentré dans les multinationales (une multinationale pèse parfois plus que tout les pays d'Afrique avec lesquels elle traite), l'opacité et la mauvaise gouvernance des institutions internationales, les enjeux écologiques, le problème des réserves mondiales et de l'instabilité financière... Il y a aussi un chapitre sur le problème de la dette des pays pauvres et les bonnes raisons pour la supprimer dans certains cas.

En résumé, il s'agit d'un livre complet par un économiste résolument anti-FMI et partisan d'une économie de marché fortement encadrée par l'état. Il insiste fortement sur l'importance d'un système de gouvernance mondial qui soit démocratique (c'est loin d'être le cas). Ce livre est la preuve à nouveau qu'il ne s'agit pas de choisir entre le marché d'un côté et le communisme de l'autre : il y a de la marge entre les deux. On peut reprocher à l'auteur de procéder trop par accumulation d'exemples, en cassant chaque fois du sucre sur le FMI au passage. Je pense que c'est le prix à payer pour la vulgarisation. Au final on en ressort un peu découragé et le crédit des économistes du FMI et de la banque mondiale est encore un peu plus écorné (c'est un euphémisme). Je me demande qui peut encore prendre les économistes au sérieux, il est tout à fait clair que les décisions importantes dans le commerce international ont une portée essentiellement politique et que sous couvert de légitimité économique on cherche en fait à asseoir des intérêts économiques privés au détriment de valeurs importantes d'équité, d'environnement, etc... et que tout cela se fait de manière largement anti-démocratique (les intérêts privés des plus forts prédominent).

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

  • Un autre monde [Texte imprimé], contre le fanatisme du marché Joseph E. Stiglitz,... traduit de l'anglais (américain) par Paul Chemla
    de Stiglitz, Joseph Eugene Chemla, Paul (Traducteur)
    Fayard / LITT.GENE.
    ISBN : 9782213627489 ; 13,50 € ; 06/09/2006 ; 452 p. ; Broché
  • Un autre monde [Texte imprimé], contre le fanatisme du marché Joseph E. Stiglitz,... traduit de l'anglais (États-Unis) par Paul Chemla
    de Stiglitz, Joseph Eugene Chemla, Paul (Traducteur)
    Fayard / Le Livre de poche
    ISBN : 9782253121695 ; 8,20 € ; 08/10/2008 ; 576 p. ; Poche
»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Injustices, inégalités, infamies

9 étoiles

Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 56 ans) - 25 novembre 2014

L'auteur reprend son bâton de pèlerin pour nous emmener sur les chemins embourbés du capitalisme hystérique, qui a engendré un monstre terrifiant : le fanatisme du marché. Ce fanatisme est exacerbé par la cupidité, le court-termisme et la croyance imbécile qu'il faut laisser faire le marché, seul moyen de parvenir à résoudre tous les problèmes que pose l'organisation mondiale du commerce libre et non-faussé. Cette vision extrémiste est une des principales causes de l'effondrement économique et social de nombreux pays, entraînant pauvreté et famine avec pour conséquence plusieurs milliers de morts dans certains cas.

A l'aide de son bâton, l'auteur entend briser les tables des commandements du capitalisme financiarisé qui consacre l'amour du profit et de l'argent roi. Ces lois sacrées sont imposées par les organismes internationaux, FMI en tête, aux pays confrontés aux affres de la mondialisation endiablée.

Dès le début l'auteur dit clairement qu'il est certain "que la mondialisation est potentiellement porteuse d'immenses bienfaits, tant pour les populations du monde en développement que pour celles du monde développé. Mais les faits sont accablants : elle n'a pas concrétisé ces potentialités. [...] le problème ne vient pas de la mondialisation elle-même […] mais de la façon dont elle a été gérée. […] les règles du jeu ont été largement fixées par les pays industriels avancés. Soyons précis : par des groupes particuliers en leur sein. Et – qui s'en étonnera ? – ont façonné la mondialisation pour qu'elle fonctionne dans leur propre intérêt. Ils n'ont pas du tout cherché à élaborer un ensemble de règles justes, et encore moins de règles conçues pour apporter plus de bien-être aux populations les plus pauvres"

Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais pour moi ce n'est pas une très grande révélation. Bon au moins il annonce la couleur de ce qui va suivre, et pour ce faire il va développer différents thèmes aux travers desquels il met en lumière tous les abus et les mensonges proférés au nom d'une soi-disant mise en mouvement d'un monde plus juste, qui s’avère être plutôt une mise en coupe réglée de toutes les ressources naturelles et humaines pour le profit exclusif des multinationales, dont le discours hégémonique est relayé par la cohorte des valets politico-médiatiques.

Entre 1990 et 2002, un rapport fait état d'un record du nombre de chômeurs : 185,9 millions de personnes, 59% des habitants de la planète vivent dans des pays où l'inégalité augmente, seulement 5% dans des pays où elle diminue, Dans la plupart des pays développés, les riches deviennent plus riches tandis que les pauvres ne parviennent même pas à maintenir leurs revenus. Population mondiale : 6,5 milliards, dont 40% sont pauvres (moins de 2$/jour), pauvreté en augmentation de 36% depuis 1981. La vache européenne est subventionnée à hauteur de 2$/jour (j'adore les vaches).

Autre chose qui n'est pas mal non plus, l'augmentation du PIB est, pour tout esprit cartésien, le corollaire d'un bon niveau de vie pour les habitants placés sous cette bonne étoile de la prospérité, Et bien non ! Mais pourquoi, est la première question qui vient à un l'esprit sensé du citoyen bien informé (ou qui cherche à l'être). La réponse est simple, si vous vous posez cette question, c'est que vous n'êtes pas si sensé que ça, ou pour le dire autrement vous n'êtes pas au fait de ce que signifie le terme de mondialisation, du moins tel que les industriels l'ont défini (moi-même j'aurais commis la même erreur il n'y a pas si longtemps). Tout simplement parce que ce fameux PIB (ultime expression de l'amour, de la gloire et de la beauté pour le ruissellement bienheureux du capitalisme sur les peuples cadavériques) est le jus issu de la sueur des travailleurs qui alimente les profits des industriels, les paradis fiscaux, la spéculation et la corruption. De plus, le PIB ne prend pas en compte les dégâts provoqués par telle ou telle activité industrielle qui impacte l'environnement, une lourde facture que les entreprises laissent à la population du pays exploitée lorsqu'elles décident de fermer boutique pour se carapater sous des cieux plus clément pour leurs bénéfices non soumis à l’impôt.

On en arrive au faîte de cet édifice patiemment bâti par des lois rédigées non pas par les élus du peuple, mais par les industriels et les banquiers qui n'ont aucune légitimité démocratique. Car c'est là où réside tout le problème de cette mondialisation frankensteinienne, ce monstre est le résultat d'une expérience menée par les maîtres du monde qui n'ont d'autre intérêt que les leurs. Un monstre qui se repaît en dépeçant la vie sous toutes ses formes pour mieux forger les chaînes qui entravent l'humanité afin d'assouvir sa bestialité prédatrice.

La fabrique des règles du commerce mondial s'est déroulée dans les antichambres obscures de la finance internationale, et c'est bien sûr les pays industrialisés, Etats-Unis en tête, qui ont mené la danse depuis plusieurs décennies. Tous les moyens étaient bons pour contraindre les pays récalcitrants à se convertir à la mondialisation heureuse chère à Alain Minc. Les pays en développement étaient sous représentés, quand ils l'étaient, et subissaient des pressions énormes voire des menaces de représailles s'ils refusaient de signer des accords qui, la plupart du temps, leur étaient défavorables. Ces cycles de négociations se sont déroulés en dehors de toute consultation populaire, le peuple ne devait, en aucune manière, avoir connaissance des termes de ces accords placés sous le sceau du secret. Ce sont les technocrates, les industriels et les banquiers qui firent tout le boulot, les politiques n'ayant plus qu'à entériner béatement ces milliers de pages de poésies qui louaient le temps heureux du pillage programmé enfin venu.

Partout où le FMI intervient pour "secourir" un pays endetté, sous conditionnalité de "réformes structurelles" (destructions des services publiques, rabotage des prestations sociales et plus si affinités), celui-ci s'enfonce encore plus dans le chaos économique et social (La Russie et l'Argentine en ont fait les frais – baisse du niveau de vie, criminalité, corruption. Et plus récemment la Grèce). Durant la crise des années 1990, les pays de l'Asie du Sud Est ont refusé de boire la potion magique du docteur FMI et ils s'en sont mieux sortis que d'autres.

Dans cette lutte acharnée du libre-échange, ce sont les travailleurs qui sont frappés de plein fouet. Pour diminuer les coûts de production, les industriels ont recours à la délocalisation tout en arguant que les salariés jetés à terre ont une opportunité de trouver un emploi plus productif et mieux payé (une chance qui leur est donné en somme, véritable apogée du cynisme). Mais cela ne fonctionne pas du tout puisqu'ils deviennent et demeurent chômeurs (le chômage ne fait qu'augmenter aussi bien dans les pays développés que dans ceux en voie de développement, notamment à cause d'une libéralisation trop rapide, ce qui ne leur laisse pas le temps de s'organiser). Autres méthodes dans les pays développés, celles qui consistent à baisser les salaires, à rogner les droits sociaux et à vider le code du travail de sa substance sous prétexte d'améliorer la compétitivité sur le marché mondial avec à la clef la promesse qu'à la finale cela améliorera le sort de tous (une promesse ça ne coûte rien et elle n'engage que celui qui y croit). Pour cela il faut être patient, la crise passera et les marchés créeront le plein emploi (comme par magie, surtout que le plein emploi n'est pas compatible avec l'idéologie capitaliste qui a besoin d'une réserve de main d’œuvre servile). Toujours les mêmes propos fallacieux depuis plus de trente ans, à cela Keynes a répondu en son temps "… oui, mais à long terme nous serons tous morts"

L'auteur aborde aussi les pratiques ignobles de l'industrie pharmaceutique qui, sous prétexte de protéger ses brevets, interdit aux pays en voie de développement de fabriquer des génériques qui permettraient de sauver des millions de gens chaque année. En fait ce qu'elles protègent ce sont leurs profits colossaux qui se chiffrent en milliards de dollars chaque année. L'autre argument mis en avant est le coût d'investissement énorme pour l'élaboration d'un médicament, en réalité l'essentiel des dépenses des laboratoires est consacré à la publicité et à la production d’élixirs destinés par exemple à stopper la chute de cheveux ou à stimuler la vigueur sexuelle du mâle au membre mollasson (un big business qui rapporte gros mais qui, pour autant que je sache, ne contribue pas à améliorer la santé mondiale). Pire encore, l'industrie pharmaceutique a entrepris, depuis quelques années, de breveter le vivant en s'emparant des plantes traditionnellement utilisées par les peuples premiers pour soigner diverses maladies, une fois brevetées les plantes n'ont plus le droit d'être utilisées par ceux qui ont découvert leurs vertus médicinales plusieurs siècles auparavant. L'ignominie absolue prévaut dans ce secteur d'activité qui n'a d'autre valeur que celle du fric, et pendant ce temps des millions de gens meurent chaque année dans l'indifférence la plus totale.

Je ne vais pas m'aventurer à résumer l'ouvrage dans son intégralité. L'essentiel à retenir est le fait que les pays développés s'efforcent de dominer économiquement le reste du monde (à coups de canon si nécessaire). Pour ce faire ils ont mis en place tout un faisceau de lois complexes et inextricables rédigées par des individus qui n'ont aucune légitimité démocratique et votées par des représentants politiques qui tirent eux leurs légitimités des peuples (a priori) qu'ils trahissent sans vergogne, en prenant soin de les tenir hors de portée des discussions qui ont lieu dans les salons feutrés de la mondialisation heureuse pour les fanatiques du marché et du profit.

Un ouvrage qui met bien en avant tous les enjeux, présents et futurs, auxquels nous devons faire face et ce très rapidement car il y a urgence. La liberté, la santé, l'environnement et la paix sont profondément menacés par les maîtres du monde.

Joseph Stiglitz est un partisan de la mondialisation mais pas dans sa forme actuelle, il pense qu'elle doit être réformée de l'intérieur en convaincant les élites qu'il en va de l'avenir de l'humanité. Un vœu pieux, mais qui ne sera pas suffisant pour renverser la vapeur et de toute manière le temps manque pour se perdre en palabres, surtout si elles sont menées par les mêmes qui nous ont conduit dans l'impasse (aurait-on eu le temps d'organiser une conférence internationale sur les normes de sécurité en matière de navigation à bord du Titanic dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 ?).

Souvenons-nous qu'un certain Nicholas Sarkozy en 2009 tempêtait qu'il fallait moraliser le capitalisme (on ne rigole pas), cette tâche titanesque a été confié à des experts sortis tout droit des banques et des institutions responsables du fiasco économique (autant confier aux malfrats la réforme de la justice et de la police), on en est où ? Si vous avez des nouvelles sur ce qu'est devenue cette moralisation ça m'intéresse, je ne l'ai pas vu passer.

Un accord de partenariat entre l'Union Européenne et les États-Unis, le TAFT ou PTCI (Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement) est en cours de négociation depuis 2013 (la signature est prévue pour 2015). Il prévoit entre autre d'harmoniser les réglementations en vigueur des deux côtés de l'atlantique afin de dynamiser les échanges commerciaux qui bien entendu doivent profiter aux braves gens dont on n'a même pas sollicité l'opinion. Une fois de plus, les rédacteurs (le papier et l'encre sont généreusement fournis par les lobbys du big business) de ces futurs accords ont malencontreusement oublié tout principe démocratique qui aurait par exemple pu se traduire par une communication sur les enjeux de ceux-ci, mais à quoi bon après tout, les gueux ne comprennent jamais rien, pire ils sont toujours réfractaires au progrès (des profits et des inégalités s'entend). Les prophètes du mercantilisme nous concoctent une fois de plus une potion magique qui va dynamiter le champ social et environnemental pour fournir aux marchés de nouvelles friches à exploiter jusqu'à l'os.

En plus de devoir accepter sans conditions dans nos assiettes les OGM, le bœuf aux hormones, le poulet javellisé et j'en passe et pas des meilleurs. Il faudra aussi accepter sans broncher que les réglementations sanitaires, sociales et environnementales soient vidées de leur sens voire jetées aux orties. Cet accord inique et dangereux ne prévoit rien de moins que la possibilité pour une entreprise de porter plainte contre l'état où elle souhaite s'implanter, si des normes, qu'elle considère trop contraignantes ou contraire à la libre concurrence "libre et non faussée", l'empêchent d'exercer son activité. Ainsi l'entreprise pourra jouir d'un droit de cuissage dans tous les pays, et violer impunément toutes les belles acquisitions sociales arrachées de haute lutte par les peuples. L'exemple en est donné par l'accord Nord-Américain, l'ALENA, passé entre le Canada, le Mexique et les États-Unis, qui devait harmoniser et rendre plus équitables les échanges commerciaux Mais en fait ce qui s'est produit c'est une stagnation voire une diminution des salaires aux États-Unis, une augmentation du chômage au Mexique et une succession de procès qui opposa les entreprises des États-Unis au Canada et au Mexique pour entrave au commerce. Le rapport de force leur étant favorable, les entreprises Etatsuniennes gagnèrent à chaque fois, contraignant le Canada et le Mexique à accepter les conditions d'exploitation de ces entreprises en modifiant leurs législations intérieures (droit du travail, environnement, etc), en plus du paiement d'une amende salée.

Petit bémol à cet excellent ouvrage. Évoquant des manifestations à Rabat en 2004 contre un accord commercial États-Unis - Maroc pouvant entraîner l'interdiction pour des sociétés Marocaines de fabriquer des médicaments contre le sida, l'auteur s'aventure à présenter le Maroc comme étant une jeune démocratie. Erreur de jugement, méconnaissance de la réalité ? Que je sache, le Maroc est loin d'incarner les vertus démocratiques auxquelles il semble vouloir croire. Ce régime s'apparente plus à une poigne de fer dans un gant majestueux de velours qui a l'heur de plaire aux occidentaux peu regardants lorsqu'il s'agit de préserver l'apparat d'un monarque qui sert leurs intérêts.

Un ouvrage très instructif qui nous éclaire sur l'état d'un monde difforme dans lequel nous pataugeons chaque jour de plus en plus.

Un ouvrage incontournable sur la mondialisation

10 étoiles

Critique de Fredchichon (, Inscrit le 12 septembre 2009, 49 ans) - 12 septembre 2009

Pour tous ceux qui veulent comprendre les enjeux de la mondialisation. M. Stiglitz, chercheur en économie, prix Nobel, et membre éminent de l'administatrion Clinton, nous entraine à la découverte des opportunités (saisies ou ratées) de la mondialisation, loin des sentiers battus et des raccourcis journalistiques habituels.

J'admire la clarté, l'intelligence et la précision de M. Stiglitz.

Et cet ouvrage a changé ma vie... Si, c'est possible pour un livre d'économie !!

Forums: Un autre monde : Contre le fanatisme du marché

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Un autre monde : Contre le fanatisme du marché".