Neige
de Maxence Fermine

critiqué par Jules, le 28 juillet 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Beau ! Beau ! Bon Dieu que c'est beau !
Vais-je vraiment oser faire cette critique ?… Mes mots s’envolent ! Je n’en trouve pas d’assez beaux, d'assez purs, pour parler de ce livre !…
Et puis, en parler est presque un sacrilège : c’est le réciter qu’il faudrait faire… Ah ! Si j'étais Luchini !. Bon ! J’y vais, je me jette !…
Je vais vous parler de la neige. De la neige et d’une femme. De la neige et d’une femme encore plus belle que la neige.
Yuko décide de vouer sa vie à la poésie. Toute sa vie il veut écrire des Haïku, ces petits poèmes japonais de dix sept syllabes. Il ne veut écrire que sur un seul sujet : la neige. Le reste de l’année il attendra la lente et merveilleuse chute des nouveaux flocons… Il est marqué par le chiffre sept, aussi il n'écrira jamais que soixante-dix-sept haïku par hiver. Un haïku « …pour une âme poétique, c'était comme une passerelle vers la lumière divine. Une passerelle vers la lumière blanche des anges. »
Un jour, le poète officiel de la cour arrive chez lui et regarde ses oeuvres. Il en perd ses mots d’émerveillement ! Mais pourquoi toujours la neige ?. Rien que la neige ?… Le poète de la cour s'en va et revient au printemps suivant. Il est accompagné d’une jeune femme d’une beauté indicible. Le maître explique que les poèmes de Yuko manquent de couleurs et il lui demande aussi s'il sait danser, peindre, calligraphier, composer… « La poésie est avant tout la peinture, la chorégraphie, la musique et la calligraphie de l'âme. Un poème est un tableau, une danse, une musique et l'écriture de la beauté tout à la fois. »
Il le pousse à aller apprendre la couleur chez le plus grand maître du Japon, Soseki. Yuko accepte et part. Il traverse les « Alpes japonaises » et manque d'y laisser sa vie tant la neige tombe. Il se réfugie sous un surplomb et découvre une femme d’une beauté exceptionnelle…
« Elle était morte. Elle dormait sous un mètre de glace » Yuko, subjugué, devient fou amoureux d'elle. « Mais il savait une chose, une seule chose, triste et belle : c’est qu'il allait vieillir, bien sûr, et finir par mourir un jour, mais jamais l’amour qu'il portait à cette femme ne mourrait, et pas davantage ce visage endormi sous la glace ne vieillirait. »
Yuko arrivera chez son nouveau maître et découvrira qu’il est aveugle. Le maître de la cour l'a envoyé apprendre les couleurs chez un aveugle !. Moi, je vous laisse ici dans l'histoire…. Je vous laisse vous emplir les yeux et les oreilles de ces mots et des images splendides qui prendront naissance dans votre esprit.
Ce tout petit livre est une pure merveille de poésie et de langue et, avec lui, nous plongeons dans un univers que nous ne voudrions jamais quitter. L’amour vrai, pur et absolu, nous emporte et, à y rêver, nous devenons aussi légers que les flocons de neige qui recouvrent, doucement,la vallée. Et puis, surtout pas le moindre bruit ! Ecoutez les flocons tomber, vivez l’amour qui s’empare de Yuko et de sa compagne. Un tel amour ne peut être qu'éternel !.
« Cette nuit-là ils firent l’amour pour la première fois…..
Lorsqu'il la prit, elle cria si fort qu’il en trembla d’émotion. Il baisa ses yeux, son sein, son ventre. Au matin, ils se laissèrent gagner par le sommeil. Dehors, il neigeait. »
La neige s'en est allée 9 étoiles

Yuko Akita avait deux passions. Le haïku. Et la neige.
À l’age de 17 ans, son père, prêtre, lui demande de choisir un métier. Dans la famille où les hommes deviennent prêtre ou guerrier, Yuko décide de devenir poète. Le poète de la neige, du blanc.
Suivra un long périple, jusqu’à l’incroyable et fusionnelle rencontre avec un vieux maître Soseki, "l’homme, qui possède l’art absolu" , qui est avant tout un peintre.
" Yuko, tu deviendras un poète accompli lorsque dans ton écriture, tu intégreras les notions de peinture, de calligraphie, de musique et de danse. Et surtout lorsque tu maîtriseras l’art du funambule."

Un roman ? Un poème plutôt !
Un récit superbe, de beauté, de calme, de pensées, et d’amour aussi. Des mots aussi délicats que des flocons. Une ode à l’art, à la neige.

Marvic - Normandie - 65 ans - 16 mars 2023


Neige pas ferme 2 étoiles

J'ai lu toutes les critiques et je n'ai pas trouvé un seul avis qui correspond à ce que je pense du livre. D'abord je pense qu'il ne s'agit pas d'un parcours initiatique, le jeune homme qui devient adulte, si certains en ont cherché un, ils ne l'ont pas trouvé, Ce n'est pas non plus un livre érotique, pourtant, çà et là, le livre est jonché de quelques détails érotiques, ce qui, à mon avis, est déplacé, surtout si on donne ce livre à étudier en classe de seconde. La pureté et la légèreté dont parlent certains s'en trouvent alourdies et salies. Ce n'est pas de la neige blanche mais plutôt grisâtre. Ce serait un parcours initiatique sur le chemin de la perfection poétique, mais peut-être pas sur le chemin de la perfection tout court.

Christi - - 61 ans - 19 septembre 2019


pépite 10 étoiles

Bonjour les lecteurs ...

Alors, autant je n'avais pas été conquise par " le Palais des Ombres" , autant je suis plus qu'enthousiaste avec " Neige"

Quel joli recueil.. c'est beau, c'est pur, c'est limpide ...comme de la neige.
Voici un conte magnifique

Fin XIX°siècle, Yuko habite au nord du Japon et est fasciné par la neige et son absolue perfection.
Il rêve de devenir poète et de consacrer sa vie à écrire des "haïku" ( poèmes de 3 vers et de 17 syllabes seulement.
Repéré par le poète de l'empereur, celui-ci lui fait miroiter une place au palais impérial mais à une condition: Yuko doit apprendre à mettre des couleurs dans ses haïku qui sont trop blancs, blancs comme neige.
La couleur les rendra parfaits et dignes d'être écoutés par l'empereur.
Le jeune homme va parcourir le pays pour rencontrer au sud un maître qui va lui apprendre la valeur des couleurs et à perfectionner son art de la poésie..... découvrez la suite

Le livre fait 98 pages aérées ..mais je les ai lues et relues.
Prenez le temps de lire ce petit livre aussi joli qu'un flocon de neige et offrez ce livre !

Merci à Monique et à Willy pour avoir évoqué ce livre

Faby de Caparica - - 62 ans - 25 avril 2018


Posé tout en douceur... 9 étoiles


Ce roman est apaisant, émouvant, simple, doux, pur... Tant d'adjectifs qui qualifient "Neige", que j'ai aimé lire, parfois à haute voix.
L'ensemble est un poème, tout simplement, un flocon de neige qui vient se poser, sans prétention, sans bruit, sans nul autre but que de rejoindre les autres, avec son écriture épurée, quelques mots suffisant à faire passer l'émotion recherchée.
C'est le but d'un poème, peut-être, toucher son lecteur et lui procurer un sentiment intense...
C'est ce que recherche le poète, au fil des ans, subissant des échecs, convaincu de son art. En cela Yuko ne faillit pas.
Et l'Amour avec un grand "A", l'amour toujours, celui dont chacun rêve sans se l'avouer...
Rien que pour cela, "Neige" vaut le détour...

Nathafi - SAINT-SOUPLET - 57 ans - 5 décembre 2012


Apprendre à regarder passer le temps 10 étoiles

Après avoir refermé le livre écrit par Orhan Pamuk, j’ai eu l’envie de savoir ce que les lecteurs de « CritiquesLibres » pensaient de ce superbe roman. En introduisant le titre dans le moteur de recherche, je suis tombé sur une longue liste d’où émergeait un roman portant exactement le même titre et constellé d’étoiles. Un peu par jeu, un peu par curiosité, je me suis procuré le petit volume … Je viens de le refermer et sans lire les critiques de ceux qui ont confectionné ce firmament, j’écris mon petit mot sachant maintenant que beaucoup de belles choses doivent déjà avoir été dites à son sujet. Dès que j’aurai fini mon texte, je vais y aller voir !

Ardeo - Flémalle - 76 ans - 25 octobre 2012


Neige est un poème. 8 étoiles

Neige l'élément, Neige la femme et Neige le roman : au même prix !

Le récit est court et pourtant très lyrique, empreint d'une certaine candeur gelée propre à la couverture des glaciers, l'histoire est simple mais douce et agréable.
Le petit bémol ? Une plume parfois très simple et sèche... mais fraîche aussi... Comme la neige ?

Le tout est au final d'une pureté légère et d'une beauté éternelle. C'est une véritable poésie qui en découle une fois l'ouvrage refermé. Tant de charme à la japonaise avec ce maître aveugle qui détient la définition vraie du beau ! Tant de fragilité et de grâce avec cette funambuliste enfouie dans la glace qui conserve jusqu'à la fin des temps sa physionomie incomparable !
Le lecteur évolue au même rythme que le personnage principal qui veut devenir poète et rédigé des haïkus colorés.
Certains lecteurs diront d'ailleurs que le tout est bien mince, que l'auteur ne connaît que peu le Japon et sa culture... Certes, c'est l'impression que son style donne, mais quand on lit Neige, on ne s'attend pas à apprendre quelque chose mais à saisir un concept : L'éphémère beauté froide qui une fois colorée devient immortelle.

On ne critiquera pas Rimbaud pour sa méconnaissance des Enfers comme on ne critiquera pas Fermine pour son 'apparent manque de savoir' sur le Japon.

R. Knight - - 29 ans - 5 juillet 2012


Cette substance blanche si merveilleuse qu'est la neige! 10 étoiles

Dans nos vies au rythme si trépidant, la neige signifie surtout colère et frustration car elle nous ralentit dans nos journées si chargées et nous met en retard, elle est sale, bref, un ennemi. Mais dans ce merveilleux petit livre... que dire! On n'a l'impression qu'il n'y a rien de plus beau que la neige. Une écriture fluide et blanche comme la neige, on voudrait tant se blottir en elle, tout en étant isolé du froid, et y rester pour toujours! Quelle belle poésie, si simple à en deviner le sens mais si évoquente, si légère, tel un flocon de neige.
Aujourd'hui il tombe une neige très dense alors que cet hiver elle brille par sa rareté. Ça m'a rappelé ce roman et combien la neige pouvait être belle... voilà pourquoi j'ai penser à faire une critique sur ce petit chef-d'oeuvre. Je vous laisse vous plonger dans cet univers de douceur et de légèreté, où vous ne ressentirez pas le froid.

Mariefleur26 - Paris - 29 ans - 25 février 2012


doux comme la neige 10 étoiles

Nous sommes vers la fin du XIXème siècle, au Japon. Le jeune Yuko veut devenir poète : « La poésie n'est pas un métier. C'est un passe-temps. Un poème, c'est une eau qui s'écoule. Comme cette rivière », lui dit son père. Ce à quoi il répond : « C'est ce que je veux faire. Je veux apprendre à regarder passer le temps. » Dans la famille, on était prêtre, comme son père ou samouraï. Le père s'incline, et Yuko compose ses haïkus, pendant l'hiver, un par jour tant qu'il y a de la neige. Le blanc l'inspire par-dessus tout. Mais il a conscience d'avoir besoin d'apprendre, surtout après la visite d'un poète officiel de la Cour qui s'entiche de ses haïkus. Yuko va donc trouver un vieux sage, peintre et poète, l'aveugle Soseki, qui habite au sud, à de longues journées de marche. En chemin, dans la montagne glacée, il découvre une femme très belle encastrée dans un cercueil de glacier translucide. Il se lie d'amitié avec le vieil homme, amitié silencieuse, respectueuse, dans laquelle l'image de la femme ensevelie dans les glaces (dont l'histoire, très belle, est relatée dans la partie centrale) joue un grand rôle.

"Neige" est un roman extraordinairement simple, composé de chapitres très courts, de une à deux pages, comme des concentrés de discours, à l'instar des haïkus. L'écriture est presque blanche, dépouillée. On suit avec attention les aventures du jeune poète, avide d'améliorer son art et qui apprend que : « En vérité, le poète, le vrai poète, possède l’art du funambule. Écrire, c’est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d’un poème, d’une œuvre, d’une histoire couchée sur un papier de soie. Écrire, c’est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n’est pas de s’élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n’est pas non plus d’aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d’une virgule, ou que l’obstacle d’un point. Non, le plus difficile, pour le poète, c’est de rester continuellement sur ce fil qu’est l’écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu’un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c’est de devenir un funambule du verbe. » Tout autant qu'il est avide d'amour : « Car l'amour est bien le plus difficile des arts. Et écrire, danser, composer, peindre, c'est la même chose qu'aimer. »

Un roman donc sur la création, sur l'amour, sur la vieillesse aussi bien que sur la jeunesse, et sur l'art de la vie : « Il y a deux sortes de gens. Il y a ceux qui vivent, jouent et meurent. Et il y a ceux qui ne font jamais rien d'autre que se tenir en équilibre sur l'arête de la vie. Il y a les acteurs. Et il y a les funambules. » Et vous, êtes-vous des funambules, tenez-vous bien en équilibre, regardez-vous passer le temps ?


Cyclo - Bordeaux - 78 ans - 15 août 2011


Bah non voyons... 3 étoiles

C'est sans aucun préjugé, ni idées préconçues que je me suis jeté dans ce livre, que nous devions lire en lecture cursive (expérience enrichissante pour tout et un chacun au lycée!). Ces haïkus si intenses et si courts, cette culture japonaise, ces paysages admirables, la pudeur de ce peuple, non, vraiment cet orientalisme me fascine. Mais je peux lui dire malheureusement adieu avec M. Fermine!
On peut selon certains parler de prose poétique, amour, beauté, idylle, artiste tout y est, sinon le fond! L'originalité est pour le moins discutable, j'ai vu en parallèle , chez Soseki, le peintre de la nouvelle de M. Yourcenar "Comment Wang-Fô fut sauvé" mais en plus fade.
L'histoire de notre cher Yuko apparait posée sommairement dans un pays, qui n'est ici cité que pour la présence de neige dans ses montagnes. Je nous trouve pas cette adéquation, personnage-cadre spatio-temporel, existante et en fait de cette narration, une narration égarée.
Et j'accuse également l'auteur d'employer ce style blanc, certainement volontaire, dont la simplicité pourrait l'élever au rang de pureté si ce n'est que cette simplicité s'enfonce peu à peu, dans une lourdeur ennuyante.
Le pauvre Yuko, s'il n'est que très jeune, subit à son gré la superficialité que lui insuffle le romancier. Les réactions d'un artiste, un "poète" sont parfois prévisibles et parfois abusives. Neige berce à la fois dans l'exagération, cependant il se veut par moment minimaliste et à mon plus grand plaisir.
Bref, une dose de poésie(pour moi peu conséquente), un style épuré(même trop) mais un lecteur toujours différent, donc tentez tout de même l'aventure!

Tim - Limas - 29 ans - 3 août 2011


Une pureté virginale 9 étoiles

Un poème en prose ou un conte poétique, on ne sait comment nommer ce texte aussi court que magnifique ; un texte qui traite de la beauté de la nature, de la femme, des mots, et de l’amour éternel, éternel… comme les neiges du même nom. Tout est grâce, légèreté, à l’image de cette jeune funambule, et pureté, aussi blanche que la neige immaculée et intacte, avant d’avoir été foulée pour la première fois. A lire et goûter à petites doses.
Une définition superbe de l’écriture, en général, et de la poésie, en particulier : «Ecrire, c’est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d’un poème, d’une œuvre, d’une histoire couchée sur un papier (…) Le plus difficile pour un poète c’est de rester continuellement sur ce fil qu’est l’écriture (…)En vérité, le plus difficile c’est de devenir un funambule du verbe»

Isis - Chaville - 79 ans - 5 juillet 2011


Haïku ! 10 étoiles

quelle douceur........ et tant de beauté , de légèreté et de poésie. Merci à toi - ma douce - de m'avoir fait découvrir ce petit bijou de la littérature japonaise.
Chef d'oeuvre.

Frunny - PARIS - 58 ans - 30 avril 2010


Pure poésie 8 étoiles

Yuko a deux passions : les haïkus et la neige. Refusant de devenir prêtre ou soldat, ainsi que le veut la tradition familiale, il décide de se consacrer entièrement à l’art de la poésie et part chaque hiver dans la montagne afin d’écrire des haîkus, ces courts poèmes composés de trois vers et dix-sept pieds. Pour parfaire son art, Yuko part un jour suivre l’enseignement de Soseki, grand maître du haïku et ancien samouraï. Les premiers contacts sont assez froids, mais les deux hommes ont en commun l’amour de la neige, ce qui va les rapprocher.

Ce court roman se lit très vite mais à mon avis ne s’oublie pas. Chaque ligne est empreinte d’une grande poésie. Les mots sont pesés, comme dans les haïkus qui sont ici mis à l’honneur. Un petit bonheur de lecture.

Aliénor - - 56 ans - 8 avril 2009


Voyage au pays des haïkus 10 étoiles

Après Soie et Mer d'encre cités récemment, voici un troisième opuscule : Neige, du français Maxence Fermine.
Voilà donc encore un occidental (l'auteur de Soie est italien, celui de Mer d'encre, allemand) un occidental qui écrit comme les asiatiques.
La centaine de pages de Neige nous emmène au Japon, le pays des haïkus, ces petits poèmes de 3 vers et 17 pieds.
Ce petit livre est donc le poème de la neige et l'histoire de son poète Yuko, une sorte de funambule des mots.
C'est aussi une très belle histoire d'amour, au délicieux parfum zen, étrange et originale, mais on ne saurait vous en dire plus.
Un très beau poème d'amour donc.

[... haïku ...]
Yuko Akita avait deux passions.
Le haïku.
Et la neige.

[...] La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers. Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu. Il porte un nom. Un nom d'une blancheur éclatante. Neige.

[...] Il y a deux sortes de gens. Il y a ceux qui vivent, jouent et meurent. Et il y a ceux qui ne font jamais rien d'autre que se tenir en équilibre sur l'arête de la vie. Il y a les acteurs. Et il y a les funambules.

BMR & MAM - Paris - 64 ans - 8 août 2007


Gentille histoire 7 étoiles

J'ai trouvé cette histoire très jolie. L'aspect initiatique ne me semble pas décrit avec suffisamment de profondeur. Je suis restée un peu sur ma faim.

Norway - Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes ! - 48 ans - 1 mai 2007


Poésie et simplicité 8 étoiles

Un petit livre plein de poésie, de charme, de simplicité et de blancheur.

Je viens de lire ce petit conte hier après midi. La lecture est facile et rapide. Mais trop rapide à mon goût pour entrer tout en entier dans le roman et en apprécier toutes les subtilités - il fait moins de 80 pages et l'écriture est très aérée. J'ai pourtant beaucoup apprécié ce livre sans toutefois ressentir la même émotion que certains d'entre vous. C'est une histoire pleine de poésie et d'amour: l'amour de la neige, l'amour de Neige, l'amour de la poésie.

Je crois qu'un extrait de ce petit livre sera plus parlant que tous les descriptions que je pourrai faire:

" La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers. Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu." (p.13)

" Ce fut un voyage vers le soleil de son coeur. La pureté du monde et de sa lumière s'offrait à son regard. En marchant lentement sur le chemin, Yuko ressentit une joie pure et étincellante. Il était libre et heureux. Il emportait pour seul bagage l'or de sa foi en l'amour et en la poésie." (p.36)

"L'amour est bien le plus difficile des arts. Et écrire, danser, composer, peindre, c'est la même chose qu'aimer. C'est du funambulisme. Le plus difficile c'est d'avancer sans tomber. " (p.50)

Loutarwen - NANTES - 40 ans - 22 mars 2007


A comparer à "Soie" ? 4 étoiles

Non. A comparer à « Soie », d’Alessandro Baricco, comme on a pu le faire, il y aurait de l’abus ! Autant « Soie » est poétique, vif, miraculeux, autant « Neige » sent le labeur et éventuellement un certain clonage. Il y est question de Japon, comme dans « Soie », de haikus, d’un apprenti « Haikuiste » à la recherche de la perfection qui va chercher la vérité auprès d’un maître … Le tout en petits fragments de deux pages ou d’un paragraphe. Alors, soit c’est génial et ça en fait un chef d’oeuvre, soit … pas. Et pour moi c’est : pas.
A la limite, je partagerais bien la thèse du pastiche !
« Le deuxième matin, le maître demanda à Yuko de fermer les yeux et il dit :
- La lumière est intérieure, elle est en soi. Seule la couleur est au-dehors. Ferme les yeux et dis-moi ce que tu vois.
- Maître, dit Yuko, je vois la lumière blanche de la neige.
En disant cela, Yuko eut envie de rire. C’était une belle matinée de printemps. Le soleil chauffait comme une enclume.
- C’est vrai, dit Soseki, cet hiver, il y a eu de la neige à cet endroit. Tu commences à devenir voyant. »
Dispensable. (Au contraire de « Soie » !)

Tistou - - 67 ans - 4 janvier 2007


pur comme la neige 8 étoiles

c'est le premier Fermine que je lis, et j'ai beaucoup apprécié, ce livre est un poème, on sent la pureté des choses et des êtres, l'auteur fait passer un sentiment de calme et de douceur, c'est très beau

Cemavi - - 55 ans - 20 juillet 2006


un pur bijou 10 étoiles

Un cadre blanc comme neige, un froid glacial mais pas mortel... au contraire, une naissance.
La lecture (trop brève!) est un plaisir pur, une bulle de poésie pendant 2h. Mais effectivement, lorsque l'on referme le livre, il ne reste pas grand'chose. Juste une impression bouleversante, une sensation persistante d'avoir touché un bout de génie.
Certains me trouveront sûrement lyrique, mais j'essaie tant bien que mal de retranscrire une émotion, car de l'histoire, je ne peux rien vous dire, puisque je ne m'en souviens pas. Ne me restent que ces images fugitives, et la certitude d'avoir saisi un instant la magie de l'écriture.
Pour définir ce chef-d'oeuvre, je dirai qu'il me fait l'effet d'un bijou finement ciselé, travaillé avec amour et précision, mais évanescent.

Thémis69 - - 45 ans - 21 avril 2006


Joli 7 étoiles

Trois quarts d’heure de lecture pour ce petit livre. L’écriture, l’histoire sont jolies mais le tout est sans consistance. L’histoire n’a pas de corps. C’est une suite de poèmes et d’images lyriques. Le roman est beaucoup trop court pour développer une intrigue ou les personnages.

Mademoiselle - - 36 ans - 28 octobre 2005


Roman-gag 2 étoiles

Après la sortie en 1997 de la traduction française de "Soie" du signore Baricco, Maxence Fermine complètement bluffé par le succès du livre, a parié avec des amis qu’il était tout aussi capable de sortir lui aussi une japoniaiserie du même tonneau. En une semaine il avait pondu un p’tit roman qu’il intitula « Neige ». Pour aller au bout de la plaisanterie, il le propose à un éditeur, qui l’accepte (!), le publie et – incroyable mais vrai - le bouquinet est un succès de librairie (!!). « Ça alors, se dit à part soi le jeune homme, si les lecteurs sont assez sots, j’en fais mon métier ». Et voilà comment depuis, chaque année, il sort un nouvel album de Tintin : Tintin poète, Tintin luthier, Tintin en Amazonie, etc...
Allez Maxou, baisse la tête, t’auras l’air d’un poète

Pablito - - 69 ans - 4 septembre 2005


Rêver aux lointains inconnus 8 étoiles

Contrairement à un autre auteur qui fait beaucoup parler de lui (si vous voyez qui je veux dire ;-)*), Maxence Fermine n'a pas écrit dans une préface à "Neige" que "toutes les descriptions de monuments, d'oeuvre d'art, de documents et de rituels secrets évoqués sont avérés". Bien au contraire, lorsqu'au moment de sa parution, il était venu présenter son livre dans ma librairie préférée, il avait pris grand soin de préciser qu'il ne connaissait pas particulièrement le Japon ni sa littérature. En écrivant "Neige", Maxence Fermine a avant tout voulu laisser libre cours à son imagination et coucher sur le papier sa vision fantasmée d'un pays le plus lointain et le plus étranger possible... Il est par conséquent tout aussi absurde de chercher dans son livre une description fidèle de la culture japonaise que de demander à un roman d'Alexandre Dumas de donner un compte-rendu rigoureux d'un chapître de l'histoire de France. A l'époque, René de Ceccatty - spécialiste de la littérature japonaise s'il en est - ne s'y était d'ailleurs pas trompé, et l'ignorance me semble ici le fait du lecteur qui n'a pas su faire la part des choses, plutôt que de l'auteur ou des autres lecteurs qui ont vu "Neige" pour ce qu'il est: une oeuvre d'imagination pure, la trace d'un rêve.


* Dan Brown, bien sûr ;-).

Fee carabine - - 50 ans - 7 août 2005


Pour Serguei 4 étoiles

Ah tiens ! Votre point de vue est très intéressant. Je me souviens avoir bien aimé ce petit livre. Mais je vais le relire. Il doit y avoir du vrai dans ce que vous dites.

Maria-rosa - Liège - 68 ans - 3 juillet 2005


Imposture 1 étoiles

Fausse poésie, fausse émotion, faux exotisme, tout est faux dans ce livre qui est une insulte crachée à la face de chaque lecteur. Tout cela pue la médiocrité, le cynisme, l’ignorance et l’impuissance.
Médiocrité : aucun style, aucune saveur, cela se prétend poétique et zen alors que ce n’est que du décalcomanie littéraire.
Cynisme : l’auteur se positionne délibérément dans une niche littéraire qu’il compte exploiter jusqu’à la corde, le récit court, ethnique et poéticoïde. C’est du marketing pur jus, pas de l’art.
Ignorance : visiblement il ne sait rien du Japon, rien du haïku, rien de la montagne, rien de l’amour, il aligne les idées reçues et les images moisies : un peintre aveugle pour le mystère, un bout de sein pour l’érotisme, un peu de neige pour faire joli et le tour est joué... c’est un roman écrit par un ignorant et qui s’adresse aux ignorants.
Impuissance : ce monsieur écrit ainsi par mollesse d’âme, parce qu’il a échoué. N’ayant pas réussi à écrire selon ses désirs, il écrit désormais selon les désirs frelatés et les pauvres fantasmes d’un public fasciné par la verroterie.

Serguei - - 49 ans - 2 juillet 2005


ATTENTION CHEF D'OEUVRE! 10 étoiles

Comment décrire ce petit livre, qui se lit en une heure et qui ne ressemble à aucun autre... Un livre sur la neige, rien que la neige...

Un livre pour ceux qui aiment regarder la neige tomber, qui aiment se promener sous la neige, qui trouvent que les paysages sont bien plus beaux quand la neige les recouvre...

Un livre plein de philosophie et de sagesse, où on entend la neige tomber... avec une écriture fine, simple, sculptée, ciselée...

Un grand livre à rapprocher de "Soie" d'Alessandro Barrico...

Septularisen - Luxembourg - 56 ans - 27 juin 2005


Froid 7 étoiles

Je ne peux pas dire que j’ai été particulièrement touché. C’est un roman très zen, dépouillé qui est en effet beau, mais pour moi plutôt symbolique qu’évocateur du sentiment amoureux.

Même constatation pour les haikus, notamment celui-ci : « Neige limpide. Passerelle du silence. Et de la beauté. Musique de neige. Grillon d’hiver. Sous mes pas. Femme accroupie. Urine et fait fondre. La neige. »

Une lecture agréable, dont le thème aurait pu être exploité avec plus de panache.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 17 juin 2005


Beau et pur 9 étoiles

Ce petit roman est empreint d'une beauté et d'une pureté incroyable, l'écriture de Maxence Fermine est belle et fragile comme la neige. J'ai vraiment adoré, une ambiance spéciale est créée dès les premières lignes. Magnifique, à lire et à relire, pour se plonger dans une magie spéciale et spécifique à cet auteur, que ce soit sur les chemins enneigés, sur les sentiers musicaux ou dans l'aventure du thé...

Teardrop - - 36 ans - 31 mai 2005


Poétique à souhait 9 étoiles

A relire quand l'hiver s'éternise. Quand à trop attendre le printemps, on ne parvient plus à admirer la neige qui vient blanchir nos campagnes.

FéeClo - Brabant wallon - 48 ans - 28 février 2005


Magnifique 10 étoiles

C'est, à mes yeux, l'uns des seuls qualificatifs dignes de cette oeuvre. En sortant, on rêve de poésie et de montagnes. Il se lit, qui plus est, vite. Trop vite même, laissant à la fin une envie d'encore.

Katt - Paris - 37 ans - 25 janvier 2005


La beauté de son récit 10 étoiles

Maxence est doué dans son genre. Il rend cette histoire si magique, si belle, avec le thème récurrent de l'amour dans ses livres.
La Neige est belle. Et il la rend encore plus belle. Bravo.

Kreen78 - Limours - 45 ans - 11 septembre 2004


Regarder passer le temps 7 étoiles

« - La poésie n’est pas un métier. C’est un passe-temps. Un poème, c’est une eau qui s’écoule comme une rivière. […]
- C’est ce que je veux faire. Je veux apprendre à regarder passer le temps. »

Au hasard d’une visite sans but dans une librairie, je tombe sur ce petit recueil et je me souviens, sans me rappeler ni du sujet, ni du pourquoi, qu’il avait été encensé par de nombreux critiqueurs que j’apprécie. Alors sans chercher plus loin, confiance aveugle, je le prends.

En cherchant quelques infos sur l’auteur, je m’aperçois qu’il est savoyard ! comme moi ! Décidément, ça devrait me plaire !…

Au final, je suis moins enthousiaste que Jules et je suis plutôt d’accord avec Saule et Lucien. Ce recueil souffre effectivement de la comparaison avec « Soie » de Baricco dont l’univers m’a semblé plus riche, plus décrit, plus évocateur et visuel. Bref, je n’ai pas ressenti la même magie qu’avec Baricco, mais si l’on oublie ce jeu des comparaisons, ce livre reste tout de même une jolie envolée de rêveries délicieusement naïves et simples.

Tophiv - Reignier (Fr) - 48 ans - 25 août 2004


Simple et émouvant 10 étoiles

A lire d'une traite pour rester dans l'ambiance envoûtante de ce livre. Merci à vous de m'avoir fait connaitre ce livre : c'est le premier qui m'arrache des larmes ( de bonheur ? ).

Drclic - Paris - 47 ans - 2 avril 2004


Dans Neige, il y a... 9 étoiles

N comme nudité. Pureté des mots, des sens et des saveurs de l'écrit.
E comme Elégance. Grandeur et émerveillement.
I comme Immaculée. Cette neige, au coeur de tout et de tous.
G comme Grâce. Délicatesse. Dignité, Fragilité.
E comme Eternelle. Immuable, forte.

Passée aux abysses lors du changement du site, ma petite note sur "Neige". Ce n'est rien, je m'y replonge, je redécouvre.
La beauté enivrante, la grande simplicité qui construit la force et la constance.
Un conte raffiné qui fait plaisir aux yeux et au coeur.

Bluewitch - Charleroi - 44 ans - 14 mars 2004


Les haïkus et la neige 8 étoiles

Un très beau livre remarquablement construit, la brièveté du haïku et la blancheur de la neige. Une texture soyeuse, un fil sentimental fin comme un filin tendu entre deux montagnes. On songe à "Soie" de Barrico sans ressentir pour autant la même impression de perfection. Le frisson final dure moins longtemps, me semble-t-il. Plaisir plutôt que jouissance. Peut-être l'art devient-il (un peu) artifice? Un bien bon moment tout de même.

Lucien - - 68 ans - 14 juin 2003


Merci à Jules 10 étoiles

Vraiment merci, Jules, de m'avoir rappelé l'existence de ce livre. Je sens que je vais adorer. J'ai survolé ta critique pour ne pas trop en apprendre. Tu sais que je déteste les quatrièmes de couverture... Mais je note les références et l'achète demain. J'ai un train à prendre samedi : voilà un compagnon tout trouvé!

Lucien - - 68 ans - 4 juin 2003


Un conte pur et doux 9 étoiles

Merci, Jules et Saule, de m'avoir fait connaître cette petite merveille.
Pour le résumé version courte, je vous renvoie à Saule ; pour la version longue, c’est Jules qu'il faut visiter.
Quant à moi, je ne peux parler que des émotions, des musiques indélébiles dont « Neige » m’a enveloppée.
C'est comme l'harmonie d’une harpe, cela coule, c'est limpide et duveteux, c’est du rêve…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 4 mai 2003


Un joli conte philosophique et poétique 8 étoiles

Yuko un jeune japonais de 17 ans, a trouvé sa voie; il consacrera sa vie à la poésie, plus particulièrement il écrira des poèmes qui traiteront tous du même sujet; La Neige. Pour parfaire son art il traverse les alpes japonaise afin de bénéficier de l'enseignement d'un grand maître, Soseki, qui va lui apprendre la couleur. En chemin il découvrira l'Amour.
J'ai beaucoup aimé, c'est très beau et poétique. Tellement court que ça se lit d'une traite. Je suis toutefois moins enthousiaste que Jules, je n'ai pas ressenti la même émotion que lui, peut-être ai-je trouvé l'histoire d'amour qui se superpose à l'enseignement initiatique du jeune poète un peu superficielle ?

Saule - Bruxelles - 58 ans - 25 novembre 2001


C'est beau 8 étoiles

rien de plus à en dire (mais je préfère mon hiver)

Virgile - Spy - 44 ans - 27 août 2001


Oui, c'est magiquement beau... 9 étoiles

Il faut très peu de temps pour s'imprégner de la beauté de ce petit livre qui est un concentré de poésie et de grâce. Dès les premiers mots, on sait où on se trouve, dans un très très bon roman! C'est léger, c'est beau, c'est bouleversant de puissance, c'est magique... Féérique, même, car on se prend facilement à rêver. L'amour à l'état pur, aussi pur que la neige. Vraiment, c'est un récit fait d'une écriture magnifique qui nous fait parcourir les 98 pages du livre bien trop vite. A découvrir et redécouvrir... Un superbe conte!!

Bluewitch - Charleroi - 44 ans - 10 août 2001


D'accord avec Thémis 10 étoiles

C'est vrai, Jules a écrit une critique vraiment passionnée et il faudrait être insensible pour ne pas être conquise. Je lui ai promis de le lire, ce sera sans hésitation... :o) Bravo pour cette superbe critique, vraiment agréable à lire et, de plus, contagieuse!

Bluewitch - Charleroi - 44 ans - 4 août 2001


Impossible de résister ! 10 étoiles

Comment résister à une telle critique? Rien qu'en lisant celle-ci, Jules; je me suis mise à rêver qu'il neige en plein mois d'aout....c'est tout dire !

Thémis - Ligny - 54 ans - 4 août 2001