Revoici Barthélémy Parpot dans ce troisième (et dernier ?) opus de la série d’Alain Monnier. Parpot, seul et pauvre comme à son habitude, semble avoir perdu le moral. Il aimerait tant avoir la Foi pour donner un peu de sens à sa vie, lui qui n’a ni travail ni amour (sans parler de « sa Claudine Couvoisier de novembre 1990). Il aimerait juste un petit miracle pour le guider. Juste une petite apparition de la Vierge Marie pour lui tout seul…
Il écrit donc au Pape, mais aussi à l’Imam du coin et au centre bouddhique.
Sa seconde occupation, c’est de se rendre chaque jour à la gare et de guetter l’arrivée de celle qu’il attend – à ceci près qu’il n’attend personne en particulier.
Mais un jour, il rencontre dans un train à l’arrêt en partance pour Lourdes Galipsina, une charmante nonne « en CDD », qui pourrait bien changer sa vie…
Un très joli roman. L’intrigue est plaisante avec les croisements de lettres de documents. Les décalages du « bienheureux » Parpot entrainent des scènes désopilantes, et la fin du roman est touchante et tendre. On a même droit à quelques pages de réflexion autour de la création littéraire. La thématique religieuse, au centre, est traitée avec humour, et son aspect satirique se garde bien d’être méchant. Un éloge de la gentillesse et une leçon d’humanité au final, mais avec plus de tendresse que de didactisme. Merci à l’auteur pour ce très joli roman !
Cecezi - Bourg-en-Bresse - 45 ans - 27 décembre 2011 |