Bouddha d'Azur (Le), tome 2
de Cosey

critiqué par Le rat des champs, le 9 novembre 2006
( - 73 ans)


La note:  étoiles
"Po Rinzen"
Le temps a passé, et Porridge n'a pas oublié la belle Lhal. Dans un Tibet sous occupation chinoise, massacré et violenté, Lhal est un symbole et représente l'espoir de tout son peuple. Un destin lourd pour ses frêles épaules? Peut-être, oui, quoiqu'elle sache se montrer inflexible face à la tyrannie, et qu'elle cache en elle des ressources insoupçonnables. Les chinois tentent de tromper le peuple tibétain avec une fausse Lhal, mais "Po Rinzen !" Ce qui signifie en tibétain "Libérez le Tibet!"

Cette magnifique bédé est on l'aura compris, un cri d'amour pour un peuple digne et libre et de révolte contre son oppression. Pour réussir un chef d'oeuvre pareil, il faut aimer profondément cette magnifique culture. Tous ceux qui ont suivi l'oeuvre de Cosey savent à quel point il en est imprégné jusqu'aux tréfonds de lui-même.

Une histoire d'amour superbe donc, pour un pays, pour une culture, et entre deux êtres d'exception, deux vieilles et nobles âmes, qui ne finiront pas de se retrouver au fil de leurs vies successives.

Oui, ce livre est tout ça, mais bien plus encore. C'est aussi un ouvrage d'art où les dessins exaltent la noblesse de la culture tibétaine. Emouvant, magnifique, époustouflant.

Ce volume clot l'histoire de Lhal et de Porridge qui mille fois se croisèrent, se séparèrent pour se retrouver encore et toujours. Le premier tome m'avait laissé un peu sceptique, je trouvais que Cosey se répétait un tantinet, mais ici je tire mon chapeau. Respect pour l'auteur, et émotion garantie.