Le service public
de Jacques Chevallier

critiqué par Veneziano, le 29 octobre 2006
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Une sujet d'ctualité en constante évolution
Le service public est devenu une spécifité française forgée principalement à partir du XIXème siècle, sur la base d'une définition juridique, sur laquelle l'action de l'Etat a trouvé son fondement : il s'agit d'une activité fondée sur l'intérêt général, contrôlée par l'administration, exécutée au besoin d'une prérogative de puissance publique. L'ensemble de ces éléments explique l'attachement français à cette notion.

Cet ouvrage montre, dans sa première partie, la théorie de la notion, avant de l'appréhender comme une institution.
Il trouve son fondement notamment dans la doctrine juridique. Il devient par la suite un dogme et acquiert une dimension politique, qu'il n'a pas perdue avec sa remise en cause. Aussi, son poids dans la justification d el'action publique s'est enracinée au cours du XXème siècle, avant d'être ébranlé à la fin de celui-ci : la gestion publique ne fait plus recette du fait de ses faiblesses. L'auteur se base sur une vue économique et liberticide pour évoquer cet ébranlement. Peut-être que la dimension communautaire et européenne de cette remise en cause aurait pu être évoquée dès ce passage.
Dans la seconde partie, le service public est considéré comme institution. Il en est évoqué la délimitation, le statut et la gestion. Il s'est retrouvé exposé par sa consécration nationale après-guerre : le nombre de services publics nationaux s'est étendue, avant qu'il ait été remis en cause par la concurrence du secteur privé et les institutions communautaires. C'est là qu'il en est fait question. Les moyens de communication et les modes de gestion du service public ont fait adapter cette "institution", au sens théorique et non pas au sens organique, qui dirige toujours le bien-fondé de l'intervention des personnes publiques.

Il n'est-il pas inopportun de coupler ce petit ouvrage avec le rapport de Renaud Denoix de Saint-Marc, aux mêmes dimensions qu'un Que sais-je ?, au même titre que celui-ci, édite à la Documentation française.

Ce lpetit livre est intéressant pour découvrir comment a été créée cette notion et comment elle a pu évoluer.