Le jeu du roman
de Louise L. Lambrichs

critiqué par Aria, le 5 septembre 2006
(Paris - - ans)


La note:  étoiles
Secrets de famille
Pas de chance, je crois être tombée sur un cru assez moyen de Louise L. Lambrichs. Il a pourtant reçu le Prix Renaudot Junior en 1995 et le Prix des lycéens en Belgique en 1997.
La quatrième de couverture le présente presque comme un roman policier, ce qu’il n’est vraiment pas même si l’on sait dès les premières pages qu’un drame a eu lieu sur les rochers de Bréhat.

Une bande de copains qui se sont beaucoup aimés à 20 ans se retrouvent, le hasard aidant, à l’approche de la quarantaine. Georges, le narrateur, orphelin de mère à six ans et affligé d’un père peu aimant, est resté très attaché à la maison familiale de l’île de Bréhat, la «Casa del Monte», pas un nom vraiment breton. Ses copains conservent un souvenir merveilleux d’un week-end dans l’île.
Et si tout le monde se retrouvait là-bas pour une semaine ? C’est le moment où jamais car la vieille demeure doit être vendue.
Révélera-t-elle les secrets qui l’habitent ?

Il y a un côté « Club des Cinq » (bibliothèque verte) dans cette histoire, même si les passions qui se font jour n’ont rien à voir avec l’univers de l’enfance.

Parfois le style du roman a de faux airs d’un texte écrit il y a un siècle. Un peu laborieux. Je me suis prise à regarder plusieurs fois la date de publication…

Madame Lambrichs, née en 1952, est en tout cas une femme étonnante. Elle a certes été élevée dans un milieu d’intellectuels. Il n’empêche que ses centres d’intérêt et ses écrits portent sur des sujets très divers : la médecine, le rapport de l’homme à la maladie (notamment au cancer), les inégalités sociales, la guerre en ex-Yougoslavie (à laquelle elle a consacré un livre et de nombreuses conférences) et le cas Peter Handke.

Mieux vaut lire « Le Journal d’Hannah » qui est un livre très fort.