Sur les traces du renard de feu
de Daniel Dind

critiqué par Sahkti, le 5 septembre 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
"Revontulet"
Daniel Dind est vaudois, il s'est installé à Genève, mais son coeur réside en Laponie, région dans laquelle il séjourne fréquemment et dont il parle avec un tel amour.
Ce recueil est un ensemble de phrases, de textes, de pensées, consignés dans un journal entre 2001 et 2002. Belle formule de Daniel Dind qui qualifie Genève et la Laponie de "ying et yang de sa dualité géographique".
Des textes poétiques et philosophiques sur la beauté des paysages lapons, mais l'auteur, qui connaît très bien la région et ses habitants, ne passe pas pour autant sous silence les difficultés sociales et économiques de la Laponie, tout comme les grands défis écologiques du XXIe siècle. L'auteur nous emmène sur les traces du peuple Sami, pour des regards croisés entre Laponie et Romandie.

Je suis sous le charme de ces mots empreints de sagesse et de douceur, l'âme se repose et médite pendant que le cerveau phosphore sur l'avenir de cette région oscillant difficilement entre la préservation de son histoire et le sacrifice au libéralisme du nord.

"Une terre de poésie et de tourment
Comment va le monde ?
Mal, très mal, toujours plus mal !
Inégalités croissantes entre les populations d'un même pays, entre le nord et le sud.
A l'inverse, entre le sud et le nord, dans les zones arctiques
Pauvreté et misère, choquante, dans cette ère de modernité et de prospérité
L'injustice et l'inéquité sont banalisées
Le racisme prend ses quartiers
La bête immonde fait son retour
Violence, claquement des armes, bruits de bottes
Déchirures et meurtrissures
Inexcusables, horribles, car oeuvres de l'homme
La barbarie est de retour" (page 181)